Procès Johnny Depp : Amber change d’avocats… un incroyable rebondissement à prévoir ?
Amber ne désarme pas. Après avoir annoncé fin juillet sa volonté de faire appel du verdict du procès de l’année, elle a décidé de se passer des services de Me Elaine Bredehoft, à ses côtés durant les six semaines d’audience au tribunal de Fairfax
Son collègue Me Ben Rottenborn est lui relégué au rang de conseiller tandis qu’une nouvelle équipe d’avocats va désormais défendre les intérêts de l’ex-épouse de Johnny Depp.
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Condamnée à 10 millions de dollars de dommages et intérêts pour diffamation, Amber Heard a décidé d'engager deux stars du barreau, David L. Axelrod et Jay Ward Brown du cabinet Ballard Spahr, présentés dans un communiqué comme des spécialistes de la défense du Premier amendement de la Constitution américaine, garantissant la liberté d'expression.
Une nouvelle stratégie de défense
Lors du procès, Elaine Bredehoft et Ben Rottenborn avaient mis en avant la défense du Premier amendement, en vain, estimant que leur cliente était en droit de se présenter comme une victime de violences conjugales dans la tribune polémique parue en décembre 2018 dans le Washington Post. Jamais cité nommément, Johnny Depp estimait lui que ce texte avait entaché sa réputation et lui avait fait perdre plusieurs dizaines de millions de dollars de cachets potentiels.
Le choix de David L. Axelrod et Jay Ward Brown offre peut-être à Amber Heard une lueur d’espoir. En février dernier, ces deux avocats qui représentaient le New York Times ont obtenu gain de cause face à l’ancienne candidate républicaine à la vice-présidence Sarah Palin dans une procédure très observée par les médias américains.
Dans un éditorial paru en 2017, le célèbre quotidien avait fait un lien entre une fusillade survenue six ans plus tôt contre une Sénatrice démocrate de l’Arizona, Gabrielle Giffords, et une publicité d’un comité de soutien à Sarah Palin dans laquelle la circonscription de l’élue, grièvement blessée, était désignée par une ligne de mire.
Nous sommes heureux d’avoir l’opportunité de représenter Mademoiselle Heard dans cet appel car cette affaire relative au Premier amendement a des implications pour tous les Américains
Le New York Times avait présenté ses excuses le lendemain, mais Sarah Palin avait tout de même décidé de porter plainte pour diffamation. Déboutée une première fois en août 2017, la politicienne avait décidé de faire appel. En février dernier, la justice a définitivement donné raison à la publication, en vertu donc du Premier amendement et d’un arrêt célèbre de la Cour suprême de 1946.
À l’époque, la plus haute juridiction américaine avait estimé que pour qu'une personnalité publique gagne un procès en diffamation, il fallait prouver une "malveillance véritable" de l'organe de presse qui aurait publié une information "en sachant qu'elle est fausse ou avec un mépris total pour la vérité", selon tf1info.