Procès de l’attentat du 14-Juillet à Nice : ce que l'on sait sur l'assaillant
Décrit par des témoins comme non pratiquant, violent, consommant de l’alcool, de la drogue et ayant une vie sexuelle débridée, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, Tunisien, s’était apparemment radicalisé au cours des derniers mois précédant l’attentat.
Montrant selon l’enquête, un intérêt « certain » pour le terrorisme. Mais les investigations n’ont pas levé toutes les zones d’ombre sur ses motivations.
Un « regard froid ». Celui d’un homme « déterminé », qui paraît « calme » et « concentré sur sa tâche ».
Plusieurs témoins ont décrit ainsi Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le terroriste au volant du camion de location lancé dans la foule sur la promenade des Anglais à Nice, le 14 juillet 2016.
Et qui a été abattu par des policiers au bout d’un parcours meurtrier de près de deux kilomètres, ayant tué 86 personnes et blessé 318 physiquement, selon Ouest-France.
Après plus de trois années d’enquête, la personnalité de l’auteur de l’attentat du 14-Juillet à Nice (Alpes-Maritimes), qui aurait suivi les appels à l’action de Daech, demeure énigmatique.
Mais l’arrêt de renvoi devant les assises de huit personnes, dont trois pour association de malfaiteurs terroriste, souligne que le Tunisien de 31 ans « s’était inscrit dans une démarche idéologique d’inspiration terroriste plusieurs mois avant les faits ».
Connu de la police pour des faits de violences
Né en janvier 1985 dans la banlieue de Sousse, en Tunisie, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait rejoint en France son épouse, une Niçoise franco-tunisienne, fin 2007.
Ils ont eu ensemble trois enfants, mais le couple, qui s’était séparé en 2014, était en instance de divorce début 2016. Sa femme décrivant une vie conjugale marquée par des violences.
Des faits pour lesquels l’homme, qui gagne sa vie comme chauffeur-livreur, était d’ailleurs connu des services.
Ainsi que pour d’autres violences commises dans le cadre de son travail, de même que pour des menaces et un vol.
Mais il n’était pas fiché pour radicalisation par les services de renseignement.