QU'EST-CE QUE LE "LANGYA", CE NOUVEAU VIRUS IDENTIFIÉ EN CHINE
Des chercheurs ont identifié un nouveau virus chez une trentaine de personnes, de 2018 à 2021. La transmission entre hommes semble très limitée, et si les symptômes de la maladie sont sévères, l'étude ne rapporte pas de cas de décès.
Un nouveau virus identifié en Chine transmis par l'animal? Ce récit aux sonorités familières provient d'une étude publiée le 4 août dernier dans The New England Journal of Medecine. Les auteurs y déclarent avoir identifié un nouveau virus appelé Langya henipavirus, ou LayV, chez 35 patients. Les malades présentent différents symptômes: de la fièvre, des dysfonctionnements du foie ou encore des nausées. Ils semblent avoir été contaminés par des animaux.
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Contrairement au Covid-19, la transmission de ce virus semble toutefois très limitée: les patients étudiés par les chercheurs ont été identifiés entre fin 2018 et mai 2021. On est donc bien loin du déferlement de cas qu'a causé, et que cause encore, le SARS-CoV-2, comme le souligne Le Parisien.
Un virus de la famille des henipavirus
Cette découverte a été réalisée dans le cadre d'une étude sur des patients de trois hôpitaux chinois, les chercheurs recrutaient alors des patients présentant une fièvre supérieure à 38°C avec "un antécédent d'exposition à un animal dans le mois précédant la maladie". C'est en analysant des échantillons prélevés sur ces patients qu'ils ont découvert le LayV sur 35 d'entre eux. Sur ces 35 patients, 26 seulement - âgés de 9 à 84 ans, avec une moyenne d'âge totale de 57 ans - ont été étudiés par les chercheurs car ils ne "présentaient aucun autre pathogène".
Le LayV fait partie de la famille des henipavirus, dont on connaît deux virus: le Hendra et le Nipah, deux zoonoses. Le premier est "rare" écrit l'Organisation Mondiale de la Santé, mais "provoque une maladie grave et souvent mortelle chez les chevaux infectés et les humains." Les cas identifiés se trouvaient surtout en Australie.
Le second est "présent dans toute l’Asie du Sud et du Sud-est", écrit l'Institut Pasteur. "D’un taux de mortalité supérieur à 70 %, ce virus est d’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) un agent infectieux émergent susceptible de déclencher des épidémies sévères s’il venait à évoluer pour gagner en transmissibilité."