Rap : Jul sort son nouvel album ce vendredi, trois choses à savoir sur « C’est quand qu’il s’éteint »
Le rappeur le plus prolifique de la scène française revient ce vendredi 9 juin avec son nouvel album « C’est quand qu’il s’éteint »
Julien Mari, dit Jul, 33 ans, sort son vingt-huitième album en dix ans de carrière ce vendredi 9 juin. Toujours accompagné d’un succès, le rappeur peut se targuer d’être, depuis 2022, le deuxième plus gros vendeur de tous les temps.
« 64 ans à la retraite, respecte pas le peuple le gouvernement. » Parmi les punchlines du titre « Entraînement » – où les mêmes recettes appliquées par le rappeur depuis ses débuts sont respectées, instru dansante en boucle avec des ruptures pour mettre en valeur ses engagements, son attachement à Marseille, à l’herbe et aux armes – Jul dégaine contre l’exécutif et la réforme controversée de la retraite.
Marque de fabrique du Marseillais, l’autotune est encore présent sur l’ensemble de ses chansons.
Ce logiciel de correcteur sonore lui donne une voix métallique, parfois haut perchée voire nasillarde mais il l’assume et le revendique même notamment dans son morceau « La Faille ».
3. Il règle ses comptes
Dans « Chagriné », dès le premier couplet, il lance cette leçon : « Retiens ça faut pas compter quand t’as donné, tout le monde fait des erreurs mais y’en a que tu peux pas pardonner ».
Il enchaîne dans « Entraînement » avec « J’étais au plus bas, dis-moi où t’étais, mon sang croit pas que j’oublie tout. » Idem dès les premières notes d’ « Alcantara » et ainsi de suite sur l’ensemble de l’album.
Le rappeur règle clairement ses comptes avec des proches qui l’ont trahi comme dans « Range ton ego », peut-être un revers de sa notoriété soudaine dès 2013 où son premier single « Sort le cross volé » atteint les 30 millions de vues en quelques semaines.
Sur « C’est quand qu’il s’éteint ? », il est en boucle sur les gens qui ont pu parler dans son dos, lui manquer de respect ou le tromper.
Peut-être une pure invention artistique, cela semble toutefois relever du vécu, parfois de la psychanalyse.
Une popularité qui n’a semble-t-il pas que des bons côtés selon les textes de ce vingt-huitième album. Dans « La faille », il dénonce :
« Je peux même plus faire les boutiques, faut que je m’en aille sous les tropiques, jamais je montrerai ma vie », dénonçant sans doute là son rapport compliqué aux médias.