Le rappeur américain Coolio tire sa révérence à 59 ans
L’artiste de 59 ans, Artis Leon Ivey Jr., de son vrai nom, a été découvert inconscient chez un ami à Los Angeles. En plus de ce titre phare, il avait également enregistré « Fantastic Voyage » au cours d’une longue et riche carrière.
Le rappeur américain Coolio est mort à l’âge de 59 ans, à Los Angeles, a annoncé, mercredi 28 septembre, son manager, Jarez Posey. Ce dernier, un proche de longue date, a déclaré à TMZ – publication spécialisée dans la couverture des célébrités – l’avoir trouvé inconscient dans la salle de bains d’un ami, sans préciser la cause de la mort.
Coolio – Artis Leon Ivey Jr., de son vrai nom – a remporté un Grammy en 1996 pour la meilleure performance de rap solo avec son tube Gangsta’s Paradise, qui figurait sur la bande originale du film Esprits rebelles (Dangerous Minds), réalisé par John N. Smith, avec notamment l’actrice Michelle Pfeiffer. Le morceau reprenait un extrait de la chanson Pastime Paradise, de Stevie Wonder, en 1976.
Coolio a été nominé pour cinq autres Grammys au cours d’une carrière qui a commencé à la fin des années 1980.
Né le 1er août 1963 à Monessen, en Pennsylvanie, au sud de Pittsburgh, Artis Leon Ivey Jr. déménage par la suite à Compton, en Californie, dans l’agglomération de Los Angeles. Il travaille comme pompier volontaire et dans la sécurité des aéroports, avant de se consacrer à plein temps à la scène hip-hop. Sa carrière décolle avec la sortie, en 1994, de son premier album sur le label Tommy Boy Records, It Takes a Thief. Son morceau d’ouverture, Fantastic Voyage, atteint la troisième place du Billboard Hot 100, le classement hebdomadaire des 100 chansons les plus populaires aux Etats-Unis, toutes catégories musicales confondues.
Paroles sombres
Un an plus tard, Gangsta’s Paradise devient numéro un, avec ses paroles d’ouverture sombres : « Alors que je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je regarde ma vie et je me rends compte qu’il ne reste plus grand-chose, parce que je me suis défoncé et j’ai ri si longtemps que même ma mère pense que je suis devenu fou. »
« Gangsta’s Paradise est à propos de la vie, parce qu’on vit aussi dans le paradis des gangsters », expliquait Coolio à propos de sa chanson en 1995, dans l’émission de radio « Howard Stern Show ». Dans une interview accordée plus de dix ans après à l’émission britannique « The Voice », Coolio a déclaré qu’il n’imaginait pas que la chanson allait subsister pendant tant d’années.
« Je n’ai pas écrit Gangsta’s Paradise. C’est elle qui m’a écrit… C’était sa propre entité, là-bas dans le monde des esprits, qui essayait de se frayer un chemin vers le monde, et elle m’a choisi comme vaisseau », assurait-il. « Je n’aurais jamais pensé qu’elle se diffuserait comme elle l’a fait, touchant tous les âges, les races, les genres, les pays et les générations », disait-il.
Par la suite, le rappeur ne connaîtra pas d’autres tubes de cette ampleur, mais rencontrera encore le succès en 1996 – 1, 2, 3, 4 (Sumpin’New) – et 1997 – C U When U Get There. Au total, l’artiste a vendu plus de 4,8 millions d’albums et ses morceaux totalisent des centaines de millions d’écoutes sur les plates-formes de streaming.
« C’est une triste nouvelle », a déclaré le rappeur Ice Cube sur Twitter. « J’ai été aux premières loges pour assister à la montée de cet homme au sommet de l’industrie. Repose en paix, Coolio », a-t-il ajouté. « Voyage en paix frère », a tweeté pour sa part le producteur Questlove, batteur notamment du groupe The Roots.