RD Congo : situation tendue à l'est du pays avec le Rwanda
En République démocratique du Congo (RDC), les Forces armées (FARDC) « dénoncent le non-respect par le régime de Kigali de la trêve » de deux semaines dans l’Est de la RDC annoncée par les États-Unis le 5 juillet dernier.
Les FARDC accusent les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda d'avoir attaqué leurs positions dans le territoire de Masisi, rapporte RFI.
Dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), la trêve humanitaire annoncée le 5 juillet 2024 par les États-Unis qui devait durer deux semaines a déjà été rompue.
L'armée congolaise accuse les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda d'avoir attaqué ses positions dans le territoire de Masisi.
Des sources locales et sécuritaires rapportent que les combattants du M23 ont pris le contrôle ce 11 juillet du village de Nyange, à environ 150 kilomètres au sud-est de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Le cessez-le-feu n’aura donc même pas duré une semaine. Des affrontements à l’arme lourde et légère ont surgi ce jeudi entre l'armée congolaise appuyée par les groupes armés locaux et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
Les affrontements ont provoqué le déplacement de la population locale, selon les FARDC
Le lieutenant-colonel Ndjike Kaiko, porte-parole de l’armée au Nord-Kivu, accuse le M23 d'avoir attaqué leurs positions : « Les terroristes du Rwanda Defence Force (RDF) ont lancé des attaques simultanées vers 4h52 le mercredi 10 juillet 2024 sur les positions des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et leurs partenaires se trouvant aux villages Nyange et Mbati. Les FARDC et leurs partenaires dénoncent avec énergie le non-respect par le régime de Kigali de ladite trêve. »
Des combats ont commencé mercredi à Nyange et Kitso-Bibwe dans le territoire de Masisi. La société civile et des habitants confirment l'entrée du M23 dans ces deux localités, mais le groupe rebelle s'est ensuite retiré dans la soirée du jeudi de la localité de Bibwe. Les affrontements ont provoqué le déplacement de la population locale selon les militaires congolais. De son côté, le M23 n’a pas encore réagi aux accusations de l’armée.