RDC : l’APLC plaide pour la mise en place rapide d’une loi spéciale anticorruption
L'Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) a appelé jeudi dernier à l'adoption d'une loi spéciale anticorruption et à la mise en place de mesures concrètes pour lutter contre ce fléau qui gangrène tous les secteurs de la vie publique .
Cet appel a été lancé par Michel Victor Lessay lors du congrès de l’Ordre national des experts comptables (Onec), lancé à Kinshasa. Selon lui, « compléter l'arsenal législatif avec une loi pareille est indispensable pour « réduire drastiquement la corruption d'au moins 60% à l'horizon 2026 ».
Le coordonnateur de l’APLC estime que cette loi, permettant de renforcer le cadre juridique de la lutte contre la corruption et de doter les autorités de moyens supplémentaires pour enquêter et poursuivre les auteurs d'actes de corruption, peut être accompagnée de plusieurs mesures concrètes notamment la mise en place d'une loi de protection des lanceurs d'alerte.
Il plaide également pour le renforcement des capacités des experts comptables en matière de lutte contre la corruption, le développement de solutions numériques pour plus de transparence, la mise en place de dispositifs d'alertes, de contrôles et d'évaluation, la sensibilisation des comptables à l'intégrité et à la bonne gouvernance , la mise en place d'un cadre de collaboration entre les institutions.
Le 17 juin dernier, le député national Pasi Zapamba avait déposé au bureau de l’assemblée nationale un projet de loi de lutte contre la corruption. Interrogé par ACTUALITE.CD, il indiquait avoir corrigé « le code pénal » congolais en vigueur, « pour doter les magistrats de ce qui leur permet de dire le droit en matière de l’enrichissement illicite et de la corruption ».
Depuis sa création en 2020, l’APLC affirme avoir traité notamment a traité 57 dossiers de détournement des deniers publics, 7 dossiers de coulage des recettes publiques, 14 dossiers de spoliation des immeubles et 22 dossiers de fraude fiscale, a affirmé son coordonnateur.