Adaptation au réchauffement : au moins 2,3 milliards d'euros par an nécessaires
Bâtiments, réseaux d'eau, d'énergie ou de transports, préparation des zones littorales ou de montagne, études sur les impacts sanitaires :
il faut au moins 2,3 milliards d'euros de financements supplémentaires par an pour l'adaptation de la France au changement climatique, selon une étude.
«Pour l'instant on n'est pas prêts et notamment au niveau du financement» des mesures d'adaptation, relève Benoît Leguet, directeur général du groupe de réflexion Institute for Climate Economics (I4CE).
L'adaptation «en général, c'est oublié, et le financement passe de la même façon au second plan», a-t-il regretté lors d'une présentation. Car si «c'est bien d'avoir des objectifs climatiques, c'est encore mieux si ces objectifs sont assortis d'un plan de financement pour accompagner les acteurs qui vont faire cette transition».
L'étude définit 18 mesures, déclinées en trois grands chapitres: financement de postes pour «améliorer l'animation et le pilotage de la politique d'adaptation», pour un montant global de 250 millions d'euros; renforcer les services contribuant déjà à l'adaptation (météo, protection civile...), pour 540 millions d'euros; financements dédiés pour des projets «déjà mûrs», notamment sur les réseaux d'infrastructures ou l'habitat, pour un total de 1,5 milliard d'euros.
Soit «au moins 2,3 milliards d'euros par an additionnels qui peuvent être mobilisés dès le prochain projet de loi de finances», insiste le rapport.
«À court terme il faut s'assurer que le sujet de l'adaptation bénéficie d'un portage interministériel de haut niveau», si possible à Matignon, et des moyens humains et financiers, relève Morgane Nicol, une des auteurs, selon Le Figaro.