Révolutionnaire à la Fifa: les montants des transferts fixés par un algorithme
Le président de la Fifa Gianni Infantino a évoqué la possibilité de bouleverser l’économie du football en rationnalisant le montant des transactions autour des transferts via un algorithme.
Comment calcule-t-on la valeur marchande d'un footballeur ? Epineuse question. Si des critères objectifs comme l'âge, la date de fin du contrat, le poste, le nombre de matches joués et de buts marqués en championnat et le nombre de sélections nationales permettent d’avoir une idée du prix d'un joueur, le marché donne parfois l'impression d'être totalement déconnecté du réel, rapporte Le Figaro.
La récente inflation des prix en Arabie saoudite et les sommes colossales mises sur la table par plusieurs clubs saoudiens pour acquérir des athlètes évoluant dans les championnats européens ont une nouvelle fois démontré que ce sont bien les négociations qui, au final, fixent un prix entre deux parties.
Une révolution à venir dans l’économie du football ?
La Fifa semble prête pour révolutionner la pratique des transferts dans le football. À l'occasion d'une conférence juridique organisée à Tokyo, Gianni Infantino s'est dit ouvert à une refonte totale du système actuel.
L'Italien a évoqué la possibilité de fixer des indemnités de transferts (somme d'un club verse à un autre club pour racheter le contrat en cours d'un joueur) en s'appuyant sur un algorithme qui prendrait en compte une multitude de données sur un athlète.
Le patron de la Fifa, qui souhaite « accroître la transparence du système » et «aider les acteurs » du football n'a toutefois pas donné davantage de détails sur l’avancée d’une réflexion qui pourrait aboutir à un tremblement de terre sur la planète football.
Des algorithme déjà utilisés
Les algorithmes sont d'ailleurs déjà utilisés pour évaluer la valeur des joueurs, comme sur le très réputé site transfertmarkt.de qui fixe et met à jour régulièrement les prix théoriques de milliers de joueurs partout dans le monde.
L'Observatoire du football du Centre international d'étude et du sport (CIES) dispose lui aussi d'un logiciel dans lequel sont entrées des données afin d’établir des valeurs. Mais ces estimations sont parfois totalement différentes des sommes finalement mises sur la table par un club au moment d’acquérir un joueur.