Roland-Garros : « Le voyage n’est pas terminé »… Malgré le record, Djokovic a encore les crocs et veut tout casser
Le GOAT Djokovic veut toujours balayer les chiffres !
Vainqueur de son 23e titre en grand chelem, dimanche, à Roland-Garros, Novak Djokovic n’est absolument pas rassasié et regarde déjà vers Wimbledon, début juillet
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Seul au monde. Comme Tom Hanks et son ballon Wilson, c’est avec une balle du même nom que Djokovic s’est assis, seul, sur le toit de l’Olympe tennistique, ce dimanche. En écartant sans grande difficulté, malgré un premier set accroché et lors duquel on l’a senti un peu tendu, Casper Ruud, en finale de Roland-Garros, Novak Djokovic est devenu à 36 ans le premier joueur de l’histoire du tennis à remporter 23 titres en grand chelem. En trois sets et 3h13 de jeu, le Serbe a non seulement écrit une nouvelle page de sa légende, mais aussi celle du tennis et du sport dans sa globalité. Clin d’œil du destin, c’est sur les terres sacrées de Rafael Nadal que « Nole » est officiellement devenu le GOAT du tennis mondial.
Et comme les grands reconnaissent les grands, le roi de la terre battue, blessé et forfait cette année Porte d’Auteuil, s’est empressé de féliciter Djokovic pour cet exploit ahurissant. « Félicitations pour cet accomplissement incroyable. 23 (grands chelems), un chiffre qui semblait inimaginable il y a encore quelques années et pourtant tu l’as fait ! Profite de cela avec ta famille et ton équipe », a écrit le Majorquin sur Twitter. Sous les yeux de deux autres monstres du sport, Zlatan Ibrahimovic et Kylian Mbappé, le « Djoker » n’a pas manqué de rappeler que rien n’arrivait par hasard dans la vie.
« Merci au public pour l’incroyable atmosphère, je suis heureux de partager ce moment si spécial avec vous, dans ce stade si particulier dans ma vie. Ce n’est pas un hasard si c’est ici que je remporte mon 23e grand chelem, car ce tournoi a toujours été pour moi le plus dur à gagner durant ma carrière », a-t-il déclaré au micro, quelques minutes après avoir embrassé la Coupe des Mousquetaires, reçue des mains de Yannick Noah.
Le Central à genoux devant le GOAT
Si le public n’a pas toujours été tendre avec lui durant cette quinzaine - on se souvient notamment des sifflets nourris lors de la demi-finale contre Carlos Alcaraz –, reconnaissons que, dimanche, il a eu la décence de ne pas gâcher la fête et de saluer comme il se doit l’un des plus incroyables exploits de l’histoire du sport. Preuve que si l’amour ne se gagne pas toujours, le respect, lui, si. Alors, bien sûr, cette victoire et ce record ne suffiront pas à faire taire ses haters, ni à mettre fin aux débats pour savoir qui de Djoko, Nadal ou Federer est le plus grand joueur de l’histoire.
Et au fond peu importe. Oui, qu’importe ce qu’on pense de l’homme, le joueur, lui, est grand, très, très grand. Et il serait bien naïf de penser que le bonhomme va s’arrêter en si bon chemin pour profiter, charentaises aux pieds, d’une retraite pourtant déjà bien méritée. Ce n’est pas pour rien que Djokovic a conclu son discours en donnant d’ores et déjà rendez-vous au public ici même l’an prochain. Avec combien de grands chelems au compteur ? 23 ? 24 ? 25 ?
Arrivé à Paris sur la pointe des pieds, accompagné de pas mal d’incertitudes sur sa forme physique et sans avoir disputé beaucoup de matchs sur terre battue, Djokovic a rapidement mis tout le monde d’accord. Il a montré au monde qu’il n’y a rien de plus à côté de la plaque que d’enterrer le vieux Serbe trop tôt. « Djokovic, c’est comme dans les films, vous devez tuer le mec 27 fois et il se relève toujours. Vous devez l’abattre de nouveau et il se relève encore et encore », disait très justement son coach, le Croate Goran Ivanisevic, après sa victoire à Wimbledon en 2021.
Djokovic enfin débarrassé de la pression du record
Sauf que cette fois-ci, l’homme qui se tient debout devant nous regarde le circuit les yeux dans les yeux. Sans compter que cette 23e victoire risque d’aiguiser encore plus son appétit de carnassier. Federer est parti, Nadal est partant, et la relève se montre encore un peu tendre pour prétendre lui voler la vedette, à l’image de Carlos Alcaraz, annoncé comme l’immense favori de Roland cette année et dont le mental a craqué face au monstre.
Pourquoi dès lors ne pas aller arracher Wimbledon pour une huitième fois, et l’US Open dans la foulée ? Histoire d’assommer ses haters à coups de pelle une bonne fois pour toutes. Croisé à la volée dans les couloirs de Roland, Guy Forget plussoie notre pressentiment. « Je le vois gagner Wimbledon, annonce l’ancien directeur du tournoi. Autant à Roland-Garros on pouvait avoir des doutes parce que ce n’est pas sa surface préférée, autant à Wimbledon il y en a assez peu. » Et à un peu plus long terme ? « Tant qu’il n’a pas de blessures sérieuses, il peut continuer à gagner, prévient Forget. Novak dégage cette impression que rien n’est impossible ». Rapporte 20 Minutes