Rolland Garros 2023: voici tous les français participant au tournoi
À Roland-Garros, les espoirs à long terme reposent peut-être sur de jeunes joueurs talentueux à découvrir.
Avec les retraites de Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon et l'approche du clap de fin pour Gaël Monfils et Richard Gasquet, le tennis français se cherchait de nouveaux mousquetaires. Il est possible qu'il les ait trouvés avec Luca Van Assche, Arthur Fils et Alexandre Müller, notamment.
Luca Van Assche, le plus avancé
Il est le premier joueur né en 2004 à avoir intégré le top 100 mondial à la suite de sa victoire au Challenger de San Remo, le 2 avril dernier. « Ce n'est que le début, je n'ai pas du tout envie de m'arrêter-là », avait-il réagi après son accession dans le top 100.
Intégrer cette élite mondiale avant le cap des 19 ans, une performance seulement réalisée par sept tricolores avant lui (Gaël Monfils, Richard Gasquet, Fabrice Santoro, Guy Forget, Yannick Noah, Thierry Tulasne et Henri Leconte). Le natif de Woluwe-Saint-Lambert, en Belgique, pointe même à la 72e place mondiale (au classement ATP du 8 mai). Il y a deux ans, sur l'ocre parisienne, il avait brillé, mais chez les « petits » : Van Assche avait remporté Roland-Garros junior, battant en finale un autre compatriote, Arthur Fils.
Luca Van Assche possède un style de jeu plutôt adapté à la terre battue : bon défenseur et avec son « petit » gabarit (1,75 m, 70 kg), il couvre beaucoup de terrain. Le tennisman de 18 ans compte sur son revers « hypersolide », selon les dires de Paul Colin, son compère en double. Il aime aussi varier et se projeter vers l'avant avec des volées et des amorties. Ses idoles ? « Roger [Federer].
Après, un modèle pour mon jeu, c'est plus [Diego] Schwartzman. » Son point faible reste le service, qui ne lui apporte pas de point gratuit. Un domaine à travailler pour espérer rivaliser avec les tout meilleurs.
Arthur Fils, le puncheur
Avec son physique à la Jo-Wilfried Tsonga ou Gaël Monfils, on se prend à rêver d'un destin comme ses aînés. Arthur Fils a déjà quelques victoires sur le circuit ATP particulièrement significatives contre Richard Gasquet et Roberto Bautista Agut à Montpellier. Il avait finalement perdu en demi-finale du tournoi contre Jannik Sinner (8e joueur mondial actuel). À Marseille, il a également rallié les demi-finales.
Classé 124e au classement ATP, Arthur Fils a remporté son premier tournoi Challenger en janvier, à Oeiras (Portugal), et a atteint la finale du Challenger de Quimper la semaine suivante. Son père, Jean-Emmanuel, affirme qu'« il ne faut pas s'en contenter ». « Aujourd'hui, vous avez des jeunes qui ont un an de plus qu'Arthur, comme Alcaraz, qui est numéro un, et Rune, top 10. C'est le modèle à suivre. Il faut y aller. »
À l'inverse de Luca Van Assche, son style de jeu est davantage basé sur la puissance et l'agressivité. Assez grand (1,85 m pour 82 kg), il s'appuie sur un gros service et son coup droit puissant.
Cependant, au très haut niveau, la puissance ne fait pas tout, comme l'explique son entraîneur, Laurent Reymond : « Quand on est puissant, on a toujours l'impression qu'on peut faire un point gagnant à chaque fois qu'on touche la balle, alors que le tennis à haut niveau, ce n'est pas ça. D'abord, il faut faire très peu de fautes. Ensuite, même si cela vient avec le temps, il doit intégrer le plus vite possible sa capacité à s'adapter à toutes les situations et tenir un cap sur ses intentions de jeu et ses attitudes. »
Alexandre Müller, le plus complet ?
Le natif de Poissy est plus âgé (26 ans) que les deux joueurs cités précédemment, mais il n'a pas moins de talent. Finaliste au Challenger de Marrakech début avril, il a gagné sa place à Roland-Garros. Une étape qui lui a permis d'atteindre le top 100 mondial (97e au classement du 8 mai).
« Ce que je veux, c'est m'y installer. Car être pour de bon dans le top 100, ça change la vie. Cela veut dire entrer directement dans les tableaux des grands chelems, avoir accès à plus de tournois », soulignait-il après sa victoire en quart de finale dans le tournoi marocain.
2023 est sans doute l'année du décollage pour Müller, avec également un quart de finale à Doha où il avait été battu par Andy Murray après avoir sorti Nikoloz Basilashvili et Botic Van De Zandschulp.
Il a également atteint la finale au Challenger de Waco, au Texas. Les Français ont déjà pu apercevoir le Pisciacais à Roland-Garros puisqu'il y a participé deux fois (2017 et 2019) mais y a été éliminé au premier tour.
Alexandre Müller est un joueur complet. Contreur de fond de court, il cherche à prendre l'ascendant sur son adversaire au cours du point pour finir au filet. Il s'appuie sur son bon revers mais doit améliorer son service et « la puissance de ses coups de manière générale », reconnaît-il. Selon LePointFr.