Visite russe au Burkina Faso : Négociations sur une future centrale nucléaire
Une délégation de Rosatom a entamé un séjour de quatre jours au Burkina Faso pour discuter de la construction d'une centrale nucléaire visant à accélérer l'électrification du pays.
Les gouvernements des deux pays ont noué des relations étroites depuis que le régime militaire dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir lors d'un coup d'État en septembre 2022.
En octobre de l'année dernière, ils ont signé un accord pour la construction d'une centrale nucléaire. «La délégation de Rosatom est venue discuter des aspects techniques pour poser tous les préalables nécessaires à la mise en œuvre et au démarrage de la construction de cette centrale», a déclaré le ministre burkinabé de l'énergie, Yacouba Zabré Gouba.
«Nous fondons beaucoup d'espoir sur cette visite qui nous permettra de nous imprégner des réalités énergétiques », a-t-il ajouté.
À la fin de l'année 2020, seuls 22,5 % des habitants du Burkina Faso - 67 % dans les zones urbaines et seulement 5,3 % dans les zones rurales - avaient accès à l'électricité, selon les chiffres de la Banque africaine de développement. "Nous voulons résoudre une fois pour toutes et à long terme le déficit énergétique que connaît le Burkina Faso grâce à la solution nucléaire", a déclaré M. Gouba. Ce pays de 23 millions d'habitants importe une grande partie de son électricité de la Côte d'Ivoire et du Ghana voisins, tout en produisant une partie localement, principalement grâce à l'énergie hydroélectrique ou solaire. À ce jour, le continent africain ne compte qu'une seule centrale nucléaire, celle de Koeberg, près du Cap, en Afrique du Sud.
La visite de la délégation de Rosatom marque une étape cruciale dans la collaboration entre le Burkina Faso et la Russie pour répondre aux défis énergétiques du pays. La construction de cette centrale nucléaire pourrait représenter une solution durable pour le déficit énergétique et favoriser un développement économique plus soutenu.