Sécheresse au Maroc: vers l'importation de 5 millions de tonnes de blé
Au cours de cette année, le Maroc a traversé une période de sécheresse accrue, accentuant ainsi les défis liés à la sécurité alimentaire.
Face à cette réalité, les analystes anticipent une augmentation des importations de blé tendre par le pays pour la saison 2023-2024, incluant notamment du blé en provenance de Russie, rapporte Hespress.
Omar Yacoubi, à la tête de la Fédération Nationale des Négociants en Céréales et Légumineuses (FNCL), a énoncé que les projections indiquent que le Maroc aura importé environ 2,5 millions de tonnes de blé tendre d’ici le mois de septembre.
Cependant, il est envisagé que le pays doive importer 2,5 millions de tonnes additionnelles d’ici la fin de juin 2024 pour répondre à la demande intérieure.
Abdelkader Alaoui, qui dirige la Fédération Nationale de la Minoterie Marocaine (FNM), a informé que deux navires transportant une cargaison totale de cent mille tonnes de blé en provenance de Russie sont actuellement en route vers les côtes marocaines.
Alaoui a relevé à la presse que malgré la compétitivité des prix russes, les importateurs font face à des enjeux de paiement en raison des sanctions imposées par les nations occidentales à l’encontre de la Russie.
Il a également indiqué que les céréales russes devraient représenter environ cinq pour cent du volume total des importations de blé au Maroc, qui demeureront majoritairement issues de l’Union européenne, principalement de la France.
En termes de réserves, il a été affirmé que les stocks de blé sont adéquats pour répondre à la demande locale durant environ cinq mois, à partir de la fin du mois d’août.
De plus, une légère augmentation de la capacité de stockage est prévue, portant celle-ci à 5,2 millions de tonnes.
L’année précédente, les autorités marocaines avaient incité à l’accroissement des réserves de blé afin d’assurer une couverture étendue sur plus de cinq mois de consommation.
Alaoui a souligné toutefois que, malgré cette approche, « les niveaux de prix actuels ne stimulent pas encore une expansion significative des réserves« .