Sahara occidental : le Maroc a-t-il eu recours à une frappe de drone inédite ?
Quelques jours après l'annonce par les indépendantistes sahraouis d'une frappe de drone par le Maroc, ayant tué l'un de leurs chefs, les circonstances du décès d'Addah Al-Bendir restent confuses.
Si elle était confirmée, cette attaque de drone marquerait, selon les experts, un tournant dans le conflit du Sahara occidental.
Si l'usage d'un drone "est difficile à démontrer", l'ampleur de l'opération menée mercredi 7 avril est "une première depuis le cessez-le-feu" signé en 1991 sous l'égide des Nations unies, estime le politologue marocain Mohamed Chiker, spécialiste des Forces armées marocaines (FAR), joint par l'AFP.
En l'absence de communication officielle, les circonstances de cette attaque, sa localisation et ses modalités restent toutefois confuses.
Seule certitude : Addah Al-Bendir, le chef de la gendarmerie du Front Polisario (indépendantiste), a été tué mercredi lors d'une opération des FAR survenue après une incursion sahraouie, selon des sources concordantes.
Pour le reste, on ne sait ni où, ni comment il a péri : dans le nord-est du Sahara occidental ou dans le sud du Maroc ? D'une frappe de drone, ou pas ?
Le recours à un drone "voudrait dire que le Maroc inaugure les frappes ciblées comme les États-Unis et Israël dans une logique de réplique aux tentatives d'incursion du Polisario", a commenté le site d'information marocain Le Desk