Semaine du climat : New York au centre des discussions pour sa pollution lumineuse
Les lumières de New York ont été placées au cœur des discussions des associations écologistes en pleine Semaine du climat.
La ville rassemble comme chaque année militants, politiques et personnalités du monde des affaires pour des centaines d'événements, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU jusqu'au 26 septembre, visant à réfléchir aux moyens d'affronter la crise environnementale.
Mais les lumières éblouissantes, qui font de cette "ville qui ne dort jamais" ce qu'elle est, sont depuis longtemps une source de frustration pour les militants.
Ces derniers relèvent une contradiction avec l'esprit de sobriété énergétique incarnée par cette réunion au sommet.
"Je pense qu'il y a encore du chemin à faire avant que nous ne voyions une ville très éclairée pour ce qu'elle est, à savoir une déperdition flagrante d'énergie et une chose qui a un impact direct sur la nature", a déclaré à l'AFP Ruskin Hartley, directeur de l'International Dark-Sky Association (IDA), qui milite pour que les cieux restent sombres la nuit.
Selon le ministère américain de l'Énergie, l'éclairage extérieur aux États-Unis consomme assez d'énergie pour alimenter 35 millions de foyers pendant une année.
New York, la mauvaise élève
Les estimations par ville sont difficiles à obtenir, mais il est clair que New York est l'une des plus mauvaises élèves en la matière aux États-Unis, pays qui, selon les chercheurs, gaspille beaucoup plus que l'Europe.
Au moment où les participants à la Semaine du climat de New York discutent d'un éventail de sujets liés à l'environnement, de la réduction de l'empreinte carbone des aliments au rôle de l'art dans le militantisme, la pollution lumineuse devrait être abordée, soutient Ruskin Hartley.
"Je pense que les gens cherchent des moyens d'avoir un impact rapidement, au vu de l'étendue de la crise à laquelle nous faisons face. Et l'une des choses les plus simples que nous puissions faire, c'est de regarder autour de nous et voir où nous pouvons réduire le gaspillage", ajoute-t-il.
L'IDA estime que l'éclairage extérieur qui se voit jusque dans l'espace représente 1 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre. Selon l'AFP.