Sénégal : affrontements entre les forces de sécurité et des manifestants
Au Sénégal, l'opposition et la société civile ont commencé à se mobiliser ce vendredi 9 février contre le report de la présidentielle.
Il s'agit d’une journée test du rapport de force entre le pouvoir du président Macky Sall et ses détracteurs.
Des heurts ont éclaté entre des forces de sécurité tirant du gaz lacrymogène et des groupes de jeunes cherchant à se rassembler près de la place de la Nation à Dakar, après l’annonce récente du report de la présidentielle par le président sénégalais Macky Sall, rapporte France 24.
De petits groupes mobiles dans les rues adjacentes tentent de se rapprocher en lançant des cailloux, mais ils sont tenus à distance par des policiers en tenue anti-émeute.
Tous les accès à la place sont fermés. Les dernières précisions avec Julie Dungelhoeff sur place pour France 24.
Les initiateurs de cet appel ne sont pas identifiés. Mais des candidats à la présidentielle initialement prévue le 25 février et reportée à la dernière minute au 15 décembre, comme Anta Babacar Ngom et Thierno Alassane Sall, ont dit leur intention d’aller manifester, selon Jeune Afrique.
L'opposition scandalisée
La journée donnera une mesure de la force de la contestation contre la décision, sans précédent depuis l’indépendance en 1960, de repousser la présidentielle de 10 mois.
Elle a soulevé une indignation largement partagée sur les réseaux sociaux. L’opposition crie au « coup d’État constitutionnel ».
Elle soupçonne une manigance pour éviter la défaite du candidat du camp présidentiel, voire pour maintenir le président Sall à la tête du pays encore plusieurs années.