Sénégal : le convoi du premier ministre attaqué à Koungueul
Le convoi du Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko en campagne pour les législatives a été attaqué mercredi à Koungueul (centre), a appris l'AFP jeudi auprès de son parti.
M. Sonko, tête de liste de son parti Pastef aux élections du 17 novembre, est indemne. Le président d'un parti allié du Pastef, l'ancien ministre Malick Gackou, a eu le bras cassé, selon la presse.
Son parti a publié une photo censée le montrer le bras en écharpe, la manche ensanglantée. "La violence n'a pas sa place dans une élection. A Koungueul, ils ont essayé et ils n'ont fait qu'essayer parce que franchement, attaquer (...) le Pastef est un suicide", a déclaré M. Sonko sur les réseaux sociaux, sans identifier les assaillants.
Une responsable locale de l'opposition, la députée sortante Fanta Sall, citée dans la presse, a déclaré que des militants d'opposition avaient eux-mêmes été attaqués par des "gros bras" armés agissant pour le compte du Pastef. Elle a fait état de plusieurs blessés.
Le convoi de M. Sonko a essuyé des jets de pierres, a dit à l'AFP un responsable de son équipe de campagne, Vieux Aïdara. "L'intervention rapide des forces de l'ordre a permis de disperser les agresseurs", a-t-il ajouté, sans les identifier.
Le siège dakarois d'un parti d'opposition a été attaqué lundi, au lendemain de l'ouverture de la campagne, par des inconnus qui s'en sont pris à des véhicules, ont cassé des vitres et déclenché un incendie.
Des figures de la société civile, dont Seydi Gassama, pour Amnesty International, et Birahim Seck, pour Transparency International, ont condamné sur les réseaux sociaux les incidents survenus à Koungueul.
Les Sénégalais sont appelés à élire une nouvelle Assemblée après la dissolution prononcée, en septembre par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye, du Parlement issu des élections de 2022 et encore dominé par le camp de l'ancien président.
Le Pastef vise une majorité permettant à MM. Faye, vainqueur de la présidentielle de mars, et à M. Sonko de mettre en oeuvre leurs promesses de rupture et de transformation de l'Etat. Le président avait appelé le 25 octobre tous les acteurs des élections à la "modération".