Sénégal : violences après la condamnation de l'opposant politique Ousmane Sonko
Des affrontements entre forces de sécurité et manifestants ont fait neuf morts jeudi, alors que l'adversaire du président Macky Sall est menacé d'inéligibilité à quelques mois de la prochaine élection présidentielle.
Une décision de justice qui provoque une nouvelle crise sanglante au Sénégal.
Le pays a connu des affrontements, jeudi 1er juin, entre des partisans de l'opposant politique Ousmane Sonko et les forces de sécurité.
Ces heurts, qui ont fait neuf morts, interviennent après la condamnation à deux ans de prison de ce candidat à la présidentielle 2024, farouche adversaire du président sénégalais, Macky Sall.
Voici ce qu'il faut savoir de la situation.
Des violences entre forces de l'ordre et manifestants...
Des affrontements ont éclaté jeudi au Sénégal, en particulier dans la capitale, Dakar, ainsi qu'à Ziguinchor, dans le sud du pays. Le bilan dressé par le ministre de l'Intérieur, Antoine Diome, fait état de neuf morts.
Durant cette journée d'insurrection, des groupes de jeunes ont notamment affronté les policiers au sein de l'université de Dakar, devenue un champ de bataille, rapporte l'AFP.
Plusieurs bus de la faculté de médecine, du département d'histoire et de la principale école de journalisme du pays ont également été incendiés et des bureaux saccagés.
En réaction, le syndicat autonome de l'enseignement supérieur (SAES) a condamné "fermement" le saccage des universités et a appelé l'Etat à "jouer pleinement son rôle de garant des libertés individuelles et collectives", rapporte l'Agence de presse sénégalise (APS).
De nombreuses routes du pays ont aussi été bloquées et la circulation de certains transports en commun a été interrompue, selon RFI.
Après avoir constaté "des dérives" et "la diffusion de messages haineux et subversifs", les autorités, qui ont lancé un appel au calme, ont restreint l'accès aux réseaux sociaux dans le pays.