La situation à Gaza après cent jours de guerre : un bilan tragique sans perspective de résolution !
Avec 24 000 morts à ce jour, le bilan de l'attaque israélienne suscite une réaction d’ampleur mondiale.
Les autorités israéliennes suggèrent que la guerre est passée à une phase plus « ciblée », mais peu de signes l’attestent sur le terrain.
Après cent jours de guerre à Gaza, où Israël poursuivait lundi 15 janvier ses bombardements massifs, l’heure n’est pas aux hésitations, aux réflexions ou au changement de cap pour l’armée israélienne. « Nous allons continuer la guerre jusqu’à la fin, jusqu’à la victoire complète, jusqu’à ce que la totalité de nos objectifs soient atteints : éliminer le Hamas, obtenir le retour de tous les otages, et faire en sorte que Gaza ne puisse absolument jamais représenter une menace pour Israël », a répété le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, samedi 13 janvier, veille du centième jour du conflit ouvert le 7 octobre 2023.
A cette date, l’acte inaugural de la guerre avait été marqué par une attaque sans précédent menée par les hommes du Hamas, venant de Gaza, ayant entraîné la mort de 1 200 personnes et la capture d’otages, dont 136 restent aux mains du groupe. Cette attaque a entraîné une campagne militaire israélienne qui s’avère si meurtrière pour les civils qu’elle suscite une réaction d’ampleur mondiale, et inquiète jusqu’aux alliés les plus proches d’Israël, les responsables de l’administration américaine, dont les mises en garde face à l’ampleur des destructions et des morts infligées aux Gazaouis restent lettre morte.
Rien, dans l’amplitude de ce conflit, n’est pourtant le fruit du hasard. En entrant dans Gaza, l’armée israélienne avait conscience de s’exposer à une série de pièges. D’un point de vue purement militaire, le Hamas et sa vingtaine de milliers de combattants pouvaient compter sur un réseau de tunnels offrant mobilité et protection.