INFOGRAPHIE/Sommet des pays exportateurs de gaz à Alger : des enjeux majeurs pour l'avenir énergétique mondial
Les travaux du sommet des pays exportateurs de gaz ont débuté samedi à Alger en présence de nombreux dirigeants, dont l'Iranien Ebrahim Raïssi et l'émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani, dans un contexte de tensions persistantes sur les marchés gaziers.
Dans son discours d'ouverture, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a souligné que ce sommet offre "une occasion d'avoir une vision commune qui préserve à la fois les intérêts des producteurs et des consommateurs". Il a également ajouté que le gaz naturel joue un rôle clé dans le développement durable et la satisfaction des besoins croissants en énergie à l'échelle mondiale.
Selon le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), une forte croissance de la demande gazière est prévue en 2024, soutenue par des prévisions de températures plus froides et une baisse des prix. Dans ce contexte, l'Algérie s'engage à travailler avec toutes les parties et à promouvoir le dialogue et la coopération multilatérale pour relever les défis actuels.
Abdelmadjid Tebboune a souligné que le gaz naturel est une source d'énergie abondante, abordable et respectueuse de l'environnement, tout en exprimant le soutien de l'Algérie à l'intégration des sources d'énergie renouvelable.
La veille du sommet, une réunion ministérielle a été organisée avec les représentants des membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG). Fondé en 2001, le FPEG regroupe 12 pays, dont l'Algérie, le Qatar, la Russie, l'Iran, la Bolivie, l'Égypte, la Guinée équatoriale, la Libye, le Nigeria, Trinité-et-Tobago, le Venezuela et les Émirats arabes unis.
Le secrétaire général du FPEG, Mohamed Hamel, a annoncé vendredi l'approbation de l'adhésion du Sénégal en tant que membre observateur lors de la réunion ministérielle.
Selon le FPEG, ses membres et sept autres pays associés représentent 70% des réserves prouvées de gaz et 51% des exportations mondiales de gaz naturel liquéfié (GNL). Le FPEG estime que d'ici 2050, la demande de gaz naturel augmentera de manière significative de 34%, ce qui augmentera considérablement sa part dans le mix énergétique mondial, passant de 23% actuellement à 26%, selon le rapport annuel "Global Gas Outlook 2050" publié jeudi.
Le ministre russe de l'Énergie, Nikolaï Choulguinov, qui représente son pays lors du sommet, a déclaré vendredi à l'agence officielle algérienne APS que Moscou s'était efforcé d'enrichir la Déclaration d'Alger, qui devrait être adoptée à l'issue des travaux par les participants.