Technologies de capture de carbone en vitrine à la COP29
Aujourd'hui à la COP29 de Bakou en Azerbaïdjan, la journée est dédiée à la science et à la technologie.
Cette année, les représentants des technologies de capture du carbone sont massivement présents : selon les ONG, 480 lobbyistes ont fait le déplacement, un nombre supérieur à l'ensemble des représentants de l'Union européenne (UE), du Royaume-Uni, du Canada et des États-Unis.
Ces technologies sont promues par les pays développés et pollueurs, mais pour les défenseurs de l'environnement, ce sont des solutions trompeuses relevant du greenwashing.
Cette année, le stand du Japon à la COP29 présente de nombreux prototypes de technologies destinées à capturer le CO2 atmosphérique pour réduire l'effet de serre.
Marcel Benz, représentant de l'entreprise Nitto Denko, explique : "Ces technologies sont encore en phase de développement, nécessitant des investissements conséquents. Cependant, nos membranes peuvent traiter les émissions de tout site pétrochimique, chimique ou industriel en filtrant le CO2 et rejetant les autres gaz."
Des technologies qui intéressent les gros pollueurs
Ces filtres, qui captent le CO2 à la sortie des cheminées de usines intéressent beaucoup les gros pollueurs qui investissent des milliards pour développer ces technologies.
Ce qui ne rassure pas Rachel Kennerley du Centre pour le droit international de l'environnement : « Leur efficacité est extrêmement faible. On nous parle de ces technologies depuis des dizaines d’années et ce sont des dizaines d’années de promesses non tenues. Au total, 78% des gros projets ont été abandonnés ou mis en attente. Et, dans la plupart du temps, ces technologies sont utilisées pour promouvoir de nouveaux projets fossiles. »
Et si les scientifiques estiment ces technologies essentielles pour limiter le réchauffement climatique - vu leur coût et leur manque d’efficacité - elles ne doivent être utilisées que s’il n’y a pas d’autre solution.