Sous médicaments, il torture des chats: peine de sursis requise en appel à Caen
Le parquet général a requis lundi en appel à Caen la condamnation d'un ingénieur qui a reconnu avoir torturé des chats, mais à une peine moindre qu'en première instance, des médicaments ayant altéré son discernement.
«Je demanderai à la cour de retenir l'altération» du discernement par «cette molécule connue pour avoir des effets secondaires comme des troubles de la maîtrise pulsionnelle», a déclaré le substitut général David Pamart, «cela a eu un impact». Il a requis six mois de prison assortis du sursis avec mise à l'épreuve contre l'ancien numéro deux d'une usine Renault Trucks de l'agglomération de Caen. La cour rendra sa décision le 18 août.
Le 27 juin 2018, le prévenu, sans emploi depuis que l'affaire a été médiatisée, avait été condamné à 18 mois de prison dont neuf mois ferme pour avoir luxé ou cassé les pattes de 15 chats entre fin mai et fin juin 2018. Entre 2015 et juin 2018, cet ingénieur avait pris du Neupro puis du Requip contre la maladie de Parkinson dont il souffre. Le parquet général a demandé que la peine du prévenu soit confondue avec celle qu'il exécute dans le cadre d'une seconde condamnation en juillet 2018 pour des faits similaires sur d'autres chats (deux ans dont un avec sursis).