Sri Lanka : à cause de COVID-19... le pays accablé par une inflation galopante et pénurie alimentaire
La Banque centrale du Sri Lanka a augmenté ses taux d'intérêt de 50 points de base jeudi 20 janvier pour tenter de maîtriser une inflation galopante et décourager la consommation, au moment où le pays, en pleine crise économique et monétaire, frôle le déf
Le Sri Lanka fait face à une grave crise économique qui devrait encore s’aggraver, selon les autorités. L'inflation y bat des records atteignant 14 % en rythme annuel en décembre dernier, 21 % pour les produits alimentaires. Le tourisme, principale source de devises de l’île Émeraude, est au point mort depuis le début de la pandémie de Covid-19. Et faute de rentrée d’argent, le gouvernement a limité les importations notamment de produits de base ou d’engrais agricoles.
Les 22 millions de Sri Lankais pourront-ils manger à leur faim dans les mois à venir ? Voilà la question qui taraude les esprits. Les récoltes devraient en effet diminuer fortement en raison des restrictions imposées aux agriculteurs par le gouvernement l'an dernier. Ceux-ci ne pouvaient plus importer d'engrais et de produits phytosanitaires, à cause du manque de devises. Conséquence : 30 % des terres cultivées ont été laissées en jachère.
Ces mêmes restrictions monétaires empêchent les commerçants d'importer des produits essentiels comme par le lait, le sucre et les lentilles, dès lors rationnés dans les magasins.
Ces pénuries renforcent chaque mois l'inflation, qui commence à devenir difficilement supportable. Et si le gouvernement a débloqué un milliard de dollars pour les retraités de l'État et les deux millions de fonctionnaires, la grande majorité de la population est démunie.
Le manque de devises - il reste à peine à la Banque centrale de quoi couvrir deux mois d'importations - est la conséquence directe de la pandémie de Covid-19 qui a mis à l'arrêt la filière touristique : la principale source de devise du pays.
La Banque centrale assure cependant pouvoir maîtriser la situation. Elle a annoncé récemment ne pas vouloir de renflouement de la part du Fonds monétaire international (FMI), Selon RFI.