Stations essence en France : Pas de pénurie, mais pas de visibilité
Frédéric Plan, directeur général de la Fédération Française des Combustibles, Carburants & Chauffage, revient pour « 20 Minutes » sur les tensions qui agitent les stations essence.
La prolongation de la remise sur les carburants, fixée à 30 centimes le litre en septembre et octobre puis 10 en novembre et décembre, a été actée mardi par un décret paru au Journal officiel, qui instaure aussi une compensation financière pour les petites stations-service.
Cette aide publique exceptionnelle à l’achat de carburants est ainsi prolongée pour les automobilistes jusqu’au 31 décembre, comme l’avait voté le Parlement en juillet dans le cadre d’un paquet de mesures en faveur du pouvoir d’achat.
Une ristourne depuis avril
Au 1er septembre, son montant TTC passera à 30 centimes le litre (25 centimes hors taxes) pour les gazoles et essences. La ristourne, mise en place depuis avril pour aider les consommateurs à assumer des hausses de prix historiques, est actuellement de 18 centimes TTC.
Des aides pour les stations
Ceux qui en font la demande pourront recevoir 3.000 euros si leur station a vendu moins de 500 hectolitres par mois en moyenne sur 2021. Ce sera 6.000 pour celles qui écoulent entre 500 et 1.000 hectolitres.
Pour ces entreprises, il s’agit d’une « compensation financière », la ristourne ayant engendré pour elles « des difficultés financières préoccupantes ».
En effet, à la mise en place de la ristourne en avril, nombre de ces stations possédaient encore un stock de carburants achetés aux prix d’avant la ristourne, et qu’ils ont dû vendre aux prix remisés, pour rester compétitives face aux grandes stations, explique la Fédération nationale de l’automobile (FNA), qui représente les artisans du secteur.