Le sud de Gaza approche de la fin de la phase intensive d'une guerre de trois mois, selon Israël
Dans le sud de Gaza, Israël annonce que la phase "intensive" des combats touchera bientôt à sa fin, alors que le bilan de cette guerre, persistante dans la région, s'élève à 24 000 morts, soit 1% de la population locale, selon l'administration du Hamas.
Au cours de la nuit, des avions israéliens ont ciblé le secteur de Khan Younès, épicentre des affrontements au sol et des raids aériens des dernières semaines, abritant, selon l'armée israélienne, la direction locale du Hamas. Selon le bureau de presse du mouvement du Hamas, les frappes israéliennes ont provoqué 78 décès et de nombreux blessés dans l'ensemble de Gaza au cours de la soirée et de la nuit.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que "l'étape intensive des opérations durerait approximativement trois mois" au début de la guerre, qui a maintenant franchi son 100e jour. "Dans le nord de Gaza, cette phase touche à sa fin. Dans le sud, nous allons y parvenir et cela se terminera bientôt", a ajouté M. Gallant, soulignant que la brigade de Khan Younès du Hamas "se désintégrait".
"Nos ennemis comme nos amis suivent la guerre à Gaza et nous regardent. Le futur de l'État d'Israël, ici sur notre terre, dépend du résultat de cette guerre", a ajouté le ministre. Le gouvernement a également approuvé un budget amendé pour 2024, ajoutant 15 milliards de dollars pour faire face aux coûts du conflit.
Le Hamas a affirmé lundi la mort de deux otages israéliens, diffusant une vidéo montrant une jeune femme, également otage et visiblement sous pression, annonçant les décès. L'armée israélienne a rejeté ces accusations, dénonçant l'"utilisation brutale d'otages innocents".
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lancé un nouvel appel à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat", soulignant la nécessité de faciliter l'aide humanitaire et la libération des otages.
L'Unicef, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont averti contre un "risque de famine" à Gaza, où 24 100 personnes ont été tuées par les bombardements et les opérations militaires israéliennes, représentant 1% de la population.
La guerre aggrave les tensions régionales entre Israël et ses alliés d'un côté, et l'Iran et son "axe de résistance" de l'autre, impliquant des mouvements armés tels que le Hamas, le Hezbollah et les houthis yéménites.
À la frontière israélo-libanaise, les échanges de tirs entre le Hezbollah et les forces israéliennes sont quotidiens. Au large du Yémen, un cargo américain a été touché par un missile houthi. Les Gardiens de la Révolution iraniens ont annoncé avoir lancé des missiles balistiques en Syrie et près d'Erbil, dans le Kurdistan irakien. Israël n'a pas encore commenté ces allégations.