L'inflation décélère légèrement en Suisse
L'inflation en Suisse a légèrement décéléré en septembre, marquant le pas après plus d'un an et demi de hausse interrompue, pour revenir à 3,3% après un pic à 3,5% en août, annonce lundi l'office fédéral de la statistique (OFS).
La hausse des prix des produits importés, qui pousse l'inflation depuis plusieurs mois en particulier sous l'effet des produits énergétiques, a quelque peu ralenti, augmentant de 7,8% sur un an en septembre, indique l'OFS dans un communiqué contre une hausse de 8,6% en août.
Énergie : Les cours du pétrole bondissent, baisse de production en vue
Les prix des produits pétroliers ont néanmoins augmenté de 33,7% en rythme annuel durant le mois écoulé, mais moins qu'en août où ils s'inscrivaient encore en hausse de 42,3%, Les prix des produits fabriqués en Suisse ont, eux, augmenté de 1,8%, soit au même rythme qu'en août. En variation mensuelle, les prix ont reculé de 0,2% par rapport au mois d'août, l'indice des prix à la consommation s'établissant à 104,6 points, détaille l'OFS sous l'effet d'un recul des prix des carburants, du mazout ainsi que de l'hôtellerie et de la para-hôtellerie avec la fin de la saison estivale.
Ce léger recul de l'inflation tranche avec le nouveau sommet à 10% atteint en septembre dans la zone euro, selon les estimations d'Eurostat, l'office européen des statistiques.
L'inflation est bien moindre en Suisse mais n'en a pas moins connu une nette accélération en particulier depuis le début de la guerre en Ukraine.
Après s'être contractés au début de la pandémie, les prix étaient repassés en terrain positif en avril 2021 et ont depuis augmenté mois après mois.
Si l'inflation était restée modérée en 2021, se limitant à 0,6% en moyenne sur l'année, elle avait toutefois franchi un premier cap en octobre en passant au-dessus de la barre des 1%.
Mais elle avait bondi en février avec le choc de la guerre en Ukraine sur les prix de l'énergie, dépassant en février le seuil symbolique des 2% qui correspond à l'objectif de stabilité des prix de sa banque centrale.
En juin, elle avait encore passé un nouveau cap, grimpant à 3,4% avant de toucher un nouveau point haut à 3,5% en août selon Le Figaro .