Sylvester Stallone sur sa rivalité avec Arnold Schwarzenegger : "On ne supportait pas d'être dans la même pièce"
Dans les années 1980, Arnold Schwarzenegger et Sylvester Stallone sont "en guerre" pour devenir "la star d'action ultime" à Hollywood.
Un combat sur lequel les deux acteurs se confient dans le documentaire "Arnold", Sly affirmant qu'ils "ne supportaient pas d'être dans la même pièce" à l'époque.
Arnold Schwarzenegger revient sur son impressionnante carrière
Culturiste, star du box-office, gouverneur de Californie... Arnold Schwarzenegger a cumulé des casquettes très différentes en plus de cinquante ans de carrière.
Un parcours sur lequel il revient dans Arnold, documentaire en trois épisodes disponible sur Netflix depuis le 7 juin 2023. Au fil de la série, l'un des éléments qui revient régulièrement est son insatiable esprit de compétition.
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Durant son enfance, son père Gustav l'oppose sans cesse à son grand frère, Meinhard, et crée une rivalité entre eux, exprimant souvent sa préférence pour son aîné.
Des années plus tard, lorsqu'il devient une figure du culturisme, l'athlète n'a qu'une seule idée en tête : gagner le plus de titres possibles de Mister Univers et Mr. Olympia. Après avoir remporté treize concours, Arnold Schwarzenegger se lasse et décide de tenter sa chance à Hollywood.
Les débuts au cinéma sont désastreux, l'acteur débutant livrant des performances ridicules dans Hercule à New York et Cactus Jack.
Mais il ne lâche rien, prend des cours de théâtre et décroche le Golden Globe de la Meilleure révélation masculine en 1977 pour son rôle de culturiste dans Stay Hungry.
Un combat pour être "la star de l'action ultime"
Déterminé à être LE visage et LES muscles du cinéma d'action américain, Arnold Schwarzenegger trouve un adversaire à sa taille : Sylvester Stallone. À l'époque, cet autre acharné incarne deux personnages qui font sa légende : la petite frappe devenue champion de boxe Rocky Balboa et John Rambo, le vétéran du Vietnam contraint de reprendre les armes. Témoin de l'ascension de Schwarzy à Hollywood, Sly la voit d'un mauvais oeil et comprend qu'il ne sera pas seul dans sa spécialité. Dans le documentaire Arnold, le comédien, scénariste et réalisateur se souvient :
En 77, Arnold a été élu Révélation masculine de l'année. 'Quoi ?' Les années 80 étaient intéressantes, car 'la star de l'action' ultime n'existait pas encore. Jusque-là, un film d'action était un film avec une course-poursuite, comme Bullitt ou French Connection.
Tandis qu'un film sur 'l'intelligence' avait des allusions, des sous-entendus, des nuances. Avec Rambo, seule l'action comptait. On se fie à son corps pour raconter l'histoire. Les dialogues n'étaient pas nécessaires. J'ai vu une opportunité car personne d'autre ne faisait ça, à part un autre type venu d'Autriche qui n'a pas besoin de parler beaucoup.
Ayant toujours eu "besoin d'un ennemi", Arnold Schwarzenegger assure de son côté que "Sly était en avance sur (lui) dans les années 80", et qu'il a donc tout mis en oeuvre pour "le rattraper". Il ajoute :
Chaque fois qu'il sortait un film, Rambo 2 par exemple, je devais trouver un moyen de le surpasser.
"Il voulait être numéro un. Pas de bol, il y est arrivé."
La compétition entre eux s'intensifie. De long-métrage en long-métrage, Arnold Schwarzenegger et Sylvester Stallone veulent tous deux avoir les plus gros muscles, les plus grosses armes et le plus gros nombre de cadavres au compteur. Et avant qu'elles deviennent amies et tournent ensemble, les deux stars souhaitent tout simplement s'écraser, comme le confie Sylvester Stallone :
La compétition entre nous devenait intense, comme Ali et Frazier. Comme de grands guerriers parcourant le même territoire. Il n'y avait de la place que pour un. On avait un style de jeu radicalement différent. Il était le mec supérieur. Il avait réponse à tout. Avec le corps et la force. C'était son caractère. J'essayais d'être le mec doué, mais sans tomber dans l'excès. Je devais me faire botter le cul sans arrêt. Arnold, lui, il n'a jamais été blessé. (...) L'antagonisme entre nous était poussé à l'extrême. On ne supportait pas d'être dans la même pièce. On a dû nous séparer.
Arnold Schwarzenegger affirme que "Sly et lui étaient en guerre". Un combat que la tête d'affiche de Predator a remporté en enchaînant les succès, comme l'admet avec humour son ex-rival :
Il voulait être numéro un. Pas de bol, il y est arrivé.
Une victoire qui n'aurait pas pu être aussi belle sans la présence d'un adversaire aussi redoutable, selon Schwarzy :
Sans Stallone, je doute que j'aurais eu cette motivation dans les années 80 à faire ce genre de films et à travailler aussi dur. Je suis quelqu'un de compétitif. Toute ma vie a toujours été comme ça.