États-Unis: La Cour suprême examine un dossier majeur sur les armes à feu

L'audience, la plus importante consacrée aux armes à feu depuis plus de dix ans, suscite de fortes appréhensions chez les partisans de régulations renforcées qui se méfient de sa majorité conservatrice (six juges sur neuf).
«La loi au cœur de ce dossier existe depuis plus de 100 ans (...) le fait que la Cour ait accepté de l'examiner devrait tous nous inquiéter», a estimé Eric Tirschwell, directeur exécutif de l'organisation Everytown Law dans un message transmis à l'AFP.
«Les enjeux sont extrêmement élevés (...) surtout dans le contexte de hausse de la violence par armes à feu», a-t-il ajouté, en référence à l'augmentation des homicides et accidents mortels passés de 15.500 à 19.500 environ entre 2019 et 2020 aux États-Unis. Les défenseurs du port d'arme voient au contraire dans ces chiffres la preuve que les Américains ont besoin de s'armer davantage pour se défendre et se réjouissent de voir le sujet devant une Cour suprême apparemment sensible à leur cause.
Le temple du droit, où l'ancien président républicain a fait entrer trois juges, a aujourd'hui une «solide majorité (..) de magistrats qui pensent que la Constitution doit être interprétée comme elle était comprise lors de son écriture», a récemment souligné le puissant lobby des armes National Rifle Association (NRA).
La NRA milite pour une lecture littérale du deuxième amendement de la Constitution.
Ratifié en 1791, il énonce qu'«une milice bien organisée étant nécessaire à la sécurité d'un État libre, le droit qu'a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé».