Tebboune à Pekin: quel avenir pour l'adéhesion aux BRICS?
Après Moscou mi-juin, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune est depuis lundi à Pékin, sur invitation de Xi Jinping.
Cette première visite d'État d’Abdelmadjid Tebboune en Chine, la première depuis une quinzaine d’années pour un président algérien, comporte bien des enjeux : économie, candidature aux Brics, diplomatie…
À moins d’un an et demi de la présidentielle, le chef de l’État veut montrer l’image d’une Algérie à l’offensive, rapporte France 24.
Alors qu’il n’a toujours pas officialisé sa visite tant attendue en France, Abdelmadjid Tebboune a pris la route pour Pékin.
Après Moscou mi-juin, le président algérien achève, vendredi 21 juillet, une visite d'État entamée lundi en Chine à l'invitation de Xi Jinping, sa première depuis son accession à la présidence.
Ce déplacement semble être la suite logique de sa tournée, car ce que souhaite plus que tout Abdelmadjid Tebboune, c’est pousser la porte du très select club des Brics, le groupe économique réunissant les puissances émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) qu’il courtise de manière assumée.
À son arrivée au pouvoir en 2019, le président Tebboune n’avait d’ailleurs pas caché son désir de redonner du poids à son pays et de marquer le retour d’Alger sur la scène internationale.
"La Chine, premier partenaire de l’Algérie devant la France"
Le but de cette visite était d’abord une façon d’entériner les relations commerciales entre le pays d’Afrique et le géant chinois et d’étendre ce partenariat à de nouveaux domaines : dix-neuf accords ont été signés entre l’Algérie et la Chine dans les secteurs du commerce, des télécommunications, du transport ferroviaire ou de l’agriculture.
"L’année dernière, les deux pays ont signé un gros contrat visant l’exploitation et la transformation du phosphate algérien avec la création d’une coentreprise entre les deux États. Un projet de sept milliards de dollars".
Quels intérêts pour la Chine ?
Pékin aussi a quelque chose à tirer de cette rencontre : diversifier ses sources d'approvisionnement en énergie.
La Chine produit elle-même du gaz, mais pas suffisamment pour sa consommation et ses importations représentent plus de 40 % de ses besoins.
En mai, des dirigeants de Sonatrach, l’entreprise pétrolière et gazière nationale algérienne, s'étaient déjà rendus en Chine pour discuter de la coopération énergétique, selon l'agence de presse publique algérienne, Algérie Presse Service et, surtout, signer un juteux contrat de livraison de gaz avec leurs partenaires chinois.
Objectif Brics
À un mois du sommet du groupe des puissances émergentes et après le feu vert russe, Abdelmadjid Tebboune est venu solliciter l’appui de Pékin pour son adhésion aux Brics.