Tensions Alger-Paris : les entrepreneurs français en Algérie entre incertitude et résilience
La crise diplomatique entre Alger et Paris a des répercussions significatives sur les entrepreneurs français établis en Algérie.
Malgré une augmentation des échanges commerciaux, atteignant un peu plus de 11,8 milliards d'euros en 2023, les tensions actuelles suscitent des inquiétudes quant à la pérennité des relations économiques bilatérales.
Les quelque 500 entreprises françaises présentes en Algérie, ainsi que les 6 000 autres qui y exportent, se retrouvent confrontées à un climat d'incertitude. Les accusations mutuelles entre les deux gouvernements, les convocations d'ambassadeurs et les demandes de décontamination des anciens sites nucléaires algériens par la France ont contribué à détériorer l'atmosphère des affaires.
Les entrepreneurs français sur place expriment leur préoccupation face à cette situation. Certains craignent une détérioration de leurs activités, tandis que d'autres appellent au dialogue pour éviter une rupture irréparable entre les deux nations. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a récemment déclaré être ouvert au dialogue, souhaitant éviter une « séparation qui deviendrait irréparable » avec la France.
Cependant, la méfiance persiste. Des médias et personnalités en Algérie dénoncent ce qu'ils perçoivent comme une campagne française d'« algérophobie », alimentant ainsi les tensions.
Dans ce contexte, les entrepreneurs français en Algérie naviguent entre espoir et appréhension, espérant que les relations diplomatiques s'amélioreront pour garantir la stabilité de leurs activités.