Les USA envisagent de fermer leur ambassade à Bagdad
Le site américain "Axios" a révélé que les Etats-Unis envisagent de fermer leur ambassade à Bagdad, en étudiant la possibilité de la transférer sur l’un des deux autres sites.
Et le site Web américain a cité selon deux sources qui ont pu voir des discussions selon lesquelles les États-Unis envisagent de fermer rapidement leur ambassade à Bagdad après une série d'attaques de missiles sur la zone verte par des milices soutenues par l'Iran.
Cette décision pourrait être, parmi plusieurs options à l'étude, un prélude à des représailles contre l'Iran, que le président américain Donald Trump et le secrétaire d'État Mike Pompeo ont souligné comme un État parrain du terrorisme.
Axios a évoqué la possibilité de transférer l'ambassadeur américain en Irak, Matthew Toller, soit à Erbil dans la région du Kurdistan au nord de l'Irak, soit à la base aérienne d'Al-Assad dans l'ouest de l'Irak, s'il décidait de quitter Bagdad.
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Pompeo a accusé les «milices pro-iraniennes», affirmant dans un communiqué que «les milices qui ciblent les installations diplomatiques sont les mêmes qui volent les ressources de l'État irakien à grande échelle, attaquent des manifestants et des militants pacifiques et se livrent à des violences sectaires».
Le personnel de l'ambassade a également pointé du doigt l'Iran, affirmant lors d'un tweet conjoint que "ce type d'attaque contre des installations diplomatiques est une violation du droit international et une attaque directe contre la souveraineté du gouvernement irakien". Dimanche soir dernier, la zone verte de Bagdad a vu un certain nombre de missiles exploser près de l'ambassade américaine, lors d'une attaque que Washington a condamnée et tenue pour responsable des milices soutenues par l'Iran. L'attaque a eu lieu environ deux semaines avant l'anniversaire du meurtre du commandant de la Force iranienne Qods, Qassem Soleimani, lors d'un raid américain près de l'aéroport de Bagdad. Jeudi, le ministre irakien de l'Intérieur, Othman Al-Ghanimi, a annoncé l'arrestation de l'un des lance-roquettes vers la zone verte où se trouve l'ambassade américaine dans le centre de Bagdad.
Il convient de noter que les intérêts étrangers et les missions diplomatiques, en particulier les États-Unis et les bases de la coalition internationale, sont exposés à des attaques répétées avec des missiles et des explosifs, dans lesquelles des milices armées affiliées à l'Iran sont accusées de liquider militairement les opposants de Téhéran sur le terrain en Irak. Les factions armées ont intensifié leurs attaques depuis le début de cette année, contre l'ambassade américaine dans la capitale, Bagdad, et des convois des forces de la coalition, après que le chef de la milice terroriste Qods Force, Qassem Soleimani, a été tué début janvier, près de l'aéroport de Bagdad lors d'un raid américain. Les États-Unis avaient déjà lancé un avertissement aux autorités iraquiennes de fermer leur ambassade à Bagdad et de mettre fin à leur représentation diplomatique en raison de l'aggravation de la situation et des menaces à la sécurité qui affectent leurs intérêts.