Titre de séjour en France : voici ce qui va changer pour les algériens
La nouvelle loi immigration suscite encore la polémique en France. Le texte se veut une refonte des conditions d’accueil des étrangers qui souhaitent s’installer sur le territoire français.
Toutefois, le projet de loi qui devait être examiné en séance publique au Sénat à partir de ce 28 mars, est finalement ajourné.
L’adoption par un coup de force de la réforme des retraites par le biais de l’article 49.3 de la Constitution a ouvert une nouvelle crise en France. Les mouvements de grève et de contestation contre la réforme des retraites n’estompent pas.
Pour calmer les esprits, Emmanuel Macron tente de gagner de temps. La semaine dernière, le président français a annoncé, dans son interview télévisée, sur France 2 et TF1, que le projet de loi « pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » serait « réagencé ».
Son examen en séance publique au Sénat prévu à partir d’aujourd’hui 28 mars, est ajourné. « Il y aura sans doute plusieurs textes et ils arriveront dans plusieurs semaines », a précisé Emmanuel Macron.
Cette fameuse loi se décline sous deux principaux volets. Le premier pour faciliter les expulsions des étrangers délinquants. Le deuxième porte sur l’intégration, notamment par la régularisation de certains travailleurs dans les secteurs « en tension ».
Mathilde Panot, la présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée Nationale s’écrie « les travailleurs immigrés ne sont pas des salariés jetables. » Elle dénonce le fait qu’ »on leur demande de renouveler leur titre de séjour tous les ans ».
De son coté, le Collectif Aide aux droits des personnes étrangères fait remarquer que « quand un métier est en tension, souvent c’est un métier pénible, mal payé et avec des conditions de travail difficile. On va aller chercher des gens pour faire le boulot, on va leur donner un titre de séjour, et ensuite, en fonction du contrat, quand il est fini, on va les renvoyer dans leurs pays, c’est du néo esclavagisme».
Principales disposition de la loi immigration
Expulser en priorité les délinquants
En effet, cette loi veut faciliter les expulsions des étrangers déjà condamnés. Notamment « pour des crimes et délits punis de dix ans ou plus d’emprisonnement ».
Régulariser les travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension
Cette loi peut permettre aux travailleurs sans-papiers présents sur le territoire français depuis trois ans d’obtenir un titre de séjour « métiers en tension ». Ce document est valide un an.
Pour cela, le sans-papiers devra prouver son emploi « durant au moins huit mois » sur les deux dernières années dans un des métiers en pénurie de main-d’œuvre.
Réformer le système d’asile
Dans l’objectif accélérer les procédures de régularisation et d’expulsion, l’exécutif a mis en place « réforme structurelle » de l’asile.
Passeports talents pour les médecins étrangers
Un titre de séjour facilité pour les médecins, chirurgiens, pharmaciens pour répondre au manque de personnel médical.
Un examen de français sera donc, obligatoire pour l’obtention d’un titre de séjour valable plusieurs années. Selon AlgerieExpact.