Togo: l'opposition exige la libération d'un de ses militants
Le 4 novembre, Jean-Paul Oumolou, qui vit en Suisse, avait été arrêté par la gendarmerie au cours d'un séjour au Togo.
Un important mouvement de l'opposition au Togo, la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), a exigé mardi la libération d'un de ses militants influents et très critique du pouvoir en place, arrêté début novembre à Lomé, la capitale.
Placé sous mandat de dépôt, il est depuis en détention au Service central de recherches et d'investigations criminelles (SCRIC) à Lomé.
"Nous exigeons la libération pure et simple de M. Oumolou, car il n'a rien fait", a déclaré à l'AFP Gérard Adja, président de la Commission des finances de la DMK.
"Il a des ennuis de santé depuis quelques jours. Personne ne peut lui rendre visite à part sa soeur et son avocat", a-t-il poursuivi. Plusieurs organisations togolaises de la société civile ont également appelé à sa libération ces derniers jours.
Selon Me Claude Kokou Amegan, l'avocat de l'opposant, M. Oumolou est notamment poursuivi pour "incitation à la révolte contre l'autorité de l'ةtat", "diffusion de fausse nouvelle" et "apologie du crime".
"En réalité, il n'a posé aucun acte sur le territoire togolais. On l'accuse par rapport aux diffusions de vidéos sur les réseaux sociaux" dans lesquelles il critique le pouvoir en place, avait précisé à la mi-novembre Me Kokou Amegan sur une radio locale.
M. Oumolou est un membre influent de la DMK, dont le chef de file est Agbéyomé Kodjo, candidat malheureux de l'élection présidentielle de 2020 qui s'était autoproclamé vainqueur.
M. Kodjo, qui vit dans la "clandestinité" depuis près d'un an et demi, a obtenu 19,46% des suffrages contre 70,78% pour Faure Gnassingbé, selon les résultats officiels.
Il revendique toujours sa victoire dans des déclarations diffusées sur les réseaux sociaux.
M. Gnassingbé est arrivé au pouvoir en 2005 après le décès de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait dirigé le Togo d'une main de fer pendant 38 ans.