France: Pourquoi l’ex-international Tony Vairelles est jugé ?
L'ancienne star du RC Lens est jugée à partir de ce lundi pour "violences volontaires aggravées", après une bagarre dans une boîte de nuit près de Nancy en 2011, rapporte Huffington Post.
Fabrice, Jimmy, Giovan et Tony Vairelles se sont présentés tour à tour à la barre, arborant chacun un masque chirurgical noir sur le nez, selon Ouest France.
Ils doivent répondre jusqu’à vendredi de « violences en réunion, avec préméditation et avec arme », ajoute la même source.
Les quatre frères sont soupçonnés d’avoir ouvert le feu et blessé trois vigiles de la discothèque Les Quatre-As à Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) dans la nuit du 22 au 23 octobre 2011.
Au cours de cette soirée, Giovan et Jimmy, alors âgés respectivement de 20 et 30 ans, avaient été expulsés de la discothèque après une altercation, puis étaient revenus armés, accompagnés de Tony et Fabrice, 38 et 40 ans à l’époque.
Dans un premier temps, les frères avaient été mis en examen pour tentative d’assassinat, des faits passibles de la réclusion criminelle à perpétuité. Après requalification, ils encourent désormais une peine de dix ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende.
Les trois vigiles de la boîte de nuit comparaissent à leurs côtés, répondant de violences en réunion et, pour deux d’entre eux, avec armes, en l’occurrence « une bombe lacrymogène, des barrières de sécurité et une matraque », des faits passibles de trois et cinq ans d’emprisonnement.
L’avocate plaide la lenteur de l’instruction
Avant d’aborder le fond de l’affaire, l’avocate de la fratrie Vairelles, Virginie Barbosa, a réclamé la nullité de la procédure, arguant de la lenteur de l’instruction qui a vu se succéder quatre juges d’instruction, précise Ouest
Avant d’aborder le fond de l’affaire, l’avocate de la fratrie Vairelles, Virginie Barbosa, a réclamé la nullité de la procédure, arguant de la lenteur de l’instruction qui a vu se succéder quatre juges d’instruction.
« J’estime que c’est lamentable, c’est inadmissible de juger dans de telles conditions, dans un tel délai », a-t-elle soutenu, rappelant que le procès s’ouvrait « dix ans et cinq mois » après les faits.
L’avocate a fait valoir qu’en l’absence de vidéosurveillance, le dossier « repose sur des témoignages » et des témoins qui pour « certains ne sont plus là » et d’autres qui « plus on les interroge, moins ils se souviennent ».
Le tribunal a toutefois joint l’incident au fond
Tony Vairelles, issu de la communauté gitane, a été sélectionné à huit reprises en équipe de France, de 1998 à 2000 (1 but). Il a notamment porté les couleurs de Lens, Lyon, Bordeaux, Bastia et Gueugnon.