France/total énergie : la grève se poursuit, blocage maintenu à TotalEnergies
La situation reste au point mort chez TotalEnergies.
Les grévistes ont refusé, mercredi 12 octobre, une proposition de la direction pour lever les blocages de dépôts de carburants, quelques heures après une première réquisition lancée par le gouvernement chez Esso-ExxonMobil afin de ravitailler les stations-service franciliennes à sec.
Au terme d'une nouvelle réunion au siège de TotalEnergies à la Défense, les grévistes ont refusé fermement une proposition de débloquer les livraisons tôt jeudi matin, comme condition à l'ouverture dans la foulée de négociations salariales.
« C'est un refus catégorique massif, ils (les salariés) ne veulent pas de cette exigence pour négocier », a déclaré à l'Agence France-Presse Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe. TotalEnergies a de son côté confirmé à l'AFP « l'issue négative des discussions de la nuit ».
Plus tôt dans la journée, la direction avait pourtant accepté pour la première fois de recevoir la CGT mercredi. Jusqu'à présent, elle exigeait comme préalable la levée des blocages pour voir le deuxième syndicat du groupe.
Dans le même temps, comme annoncé par la Première ministre Élisabeth Borne, le ministère de la Transition énergétique a lancé la réquisition des personnels indispensables au fonctionnement du dépôt de carburants de la raffinerie d'ExxonMobil Port-Jérôme/Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime).
L'arrêté a été notifié par le directeur du site à quatre salariés, deux pour mercredi et deux pour jeudi, qui se verront contraints de venir rouvrir les vannes, sous peine de sanctions pénales.
Philippe Martinez, leader de la CGT, venu en soutien des salariés d'ExxonMobil, a dénoncé une « décision scandaleuse » et annoncé le dépôt d'un référé jeudi, pour s'y opposer,selon le point.