TotalEnergies met en sommeil un projet gazier géant en Russie
Quelques jours après l'attaque de l'Ukraine par la Russie, TotalEnergies avait annoncé qu'il n'apporterait « plus de capital à de nouveaux projets en Russie », sans pour autant se retirer de ceux dans lesquels il est actuellement investi.
« Nous n'avons jamais dit que nous resterions en Russie. Nous n'avons simplement pas dit que nous en partirions, c'est un peu différent », a déclaré, jeudi, lors d'un échange avec des analystes, Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies, à propos de la présence de la major française dans ce pays clé pour l'exploitation du GNL.
Mais le groupe a dû renoncer - peut-être provisoirement - à Arctic LNG2, un site géant de gaz naturel liquéfié (GNL) situé sur la péninsule de Gydan sur la côte de Sibérie en Russie. Ce projet devait entrer en exploitation l'année prochaine. Il se situe non loin d'un autre complexe de GNL où TotalEnergies est présent, Yamal, dont la production a démarré en 2017.
Le projet Arctic LNG 2 est « rendu incertain » par les sanctions prises contre Moscou et contre les sociétés russes. Celles-ci interdisent « l'exportation de technologies GNL au profit d'une société russe », rappelle TotalEnergies.
Le groupe a dû inscrire dans ses comptes une dépréciation d'actifs de 4,1 milliards de dollars. Faisant fondre, du même coup, son bénéfice net ajusté qui s'établissait pour le premier trimestre, hors dépréciation, à 9 milliards de dollars. Une performance due à la hausse spectaculaire des prix de l'énergie au premier trimestre, selon Le Figaro.