L'attaque près de la tour eiffel : Levée de la garde à vue de la proche de l'assaillant
Armand Rajabpour-Miyandoab avait repéré cette femme déjà connue des services de renseignement la veille de son attaque tragique dans la soirée du 2 décembre à Paris.
La garde à vue de la proche de l'assaillant impliquée dans l'attentat perpétré près de la Tour Eiffel a été levée dans la nuit de mardi à mercredi, selon le Parquet national antiterroriste (Pnat) cité par l'AFP.
La levée de la garde à vue s'est faite «sans poursuites à ce stade», selon la même source, soulignant qu'il n'y avait pas d'éléments la liant à une infraction pénale. Selon des informations d'une source proche du dossier, cette femme de 27 ans «appartient à la sphère jihadiste» et aurait récemment reçu une proposition de mariage de la part de l'assaillant, comme rapporté par certains médias.
L'assaillant, âgé de 26 ans, le Franco-Iranien Armand Rajabpour-Miyandoab, avait eu un contact avec elle «la veille» de son passage à l'acte, selon une source proche de l'enquête. Il doit être présenté à un juge antiterroriste mercredi en fin de journée en vue d'une mise en examen, indique la même source.
Cet individu, déjà repéré par les services de renseignement pour son islamisme radical et ses troubles psychiatriques, a justifié son acte comme une «réaction à la persécution des musulmans dans le monde». Face aux policiers, il est apparu «très froid», «clinique», «désincarné», selon la source proche de l'enquête.
L'arrestation d'Armand Rajabpour-Miyandoab a eu lieu immédiatement après l'attaque, qui a coûté la vie à un touriste germano-philippin de 23 ans et blessé deux autres personnes, samedi soir près de la Tour Eiffel, à quelques mois des Jeux olympiques d'été dans la capitale (26 juillet-11 août).
Le gouvernement est confronté à une pression accrue suite à cet attentat, survenu après celui d'Arras (Pas-de-Calais) mi-octobre, ayant entraîné la mort d'un enseignant et conduit au relèvement du plan Vigipirate au niveau maximal «urgence attentat». Depuis samedi, le suivi médical de l'assaillant suscite des interrogations et des critiques.