Trafic d'armes: près de 4.000 suspects interpelés en Amérique du Sud
Une opération de lutte contre le trafic d'armes menée le mois dernier en Amérique du Sud a permis d'interpeller près de 4.000 suspects et d'effectuer d'importantes saisies, a annoncé mardi Interpol.
Coordonnée par Interpol et l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onudc) entre le 8 et le 23 mars, cette opération a également conduit à la saisie d'environ 200.000 armes à feu ou composants, munitions et explosifs, a indiqué dans un communiqué l'organisation de coopération policière internationale rapporté par l'AFP.
Au cours de cette opération menée dans 13 pays, des dizaines de milliers de contrôles ont été effectués dans les aéroports, ports et frontières terrestres, permettant de démanteler de nombreuses filières de trafic, et d'identifier des schémas de circulation internationaux.
Au Pérou notamment, d'importantes quantités de munitions en provenance de la zone dite de la "triple frontière" entre le Brésil, l'Argentine et le Paraguay ont pu être interceptées. Plusieurs suspects faisant l'objet de "notices rouges" d'Interpol ont également été arrêtés.
La détection de la vente illégale de 90.000 armes devrait également mener à d'autres arrestations, précise Interpol.
"Les armes à feu présentent une très grave menace pour la sécurité et la stabilité de l'Amérique du Sud. C'est pourquoi la coopération internationale entre diverses institutions est essentielle pour identifier et démanteler les groupes terroristes et du crime organisé impliqués" dans ce type de trafic, relève le secrétaire général d'Interpol Jürgen Stock, cité dans le communiqué.
Cette vaste opération continentale a également permis de saisir de nombreuses armes contrefaites, notamment au Brésil, de détruire 27 laboratoires de cocaïne en Bolivie, de saisir 21 tonnes de cocaïne, marijuana et précurseurs chimiques et de secourir 33 victimes de trafic de personnes.