Sclérose en plaques : une nouvelle découverte donne l'espoir aux personnes atteintes
On estime que plus de 2,8 millions de personnes sont touchées par cette maladie auto-immune dans le monde.
Un espoir en amont de la journée dédiée à cette maladie, lundi prochain. La découverte récente d’un lien entre la sclérose en plaques et le virus d’Epstein-Barr laisse penser qu’une meilleure riposte est possible à terme, soulignent les spécialistes.
Les traitements, qui visent à bloquer l’inflammation, ont « beaucoup avancé ces dix dernières années », et le suivi des patients est « plus individualisé », dit à l’AFP le neurologue Jean Pelletier, de la Fondation Arsep (Aide à la recherche sur la sclérose en plaques).
Il estime que de nouvelles avancées pourraient naître d’une découverte particulièrement importante, réalisée en janvier par des chercheurs américains : le virus d’Epstein-Barr est nécessaire au développement de la sclérose en plaques, même si toutes les personnes infectées ne développent pas la maladie.
La découverte d’un lien avec le virus d’Epstein-Barr, qui touche 95 % des adultes et est à l’origine d’autres maladies comme la mononucléose, suggère que la plupart des cas de sclérose en plaques pourraient être empêchés en stoppant l’infection à ce pathogène.
Outre « une meilleure compréhension de ce qui peut entrer en jeu dans cette maladie multifactorielle », l’étude fait « supputer qu’on pourrait empêcher la sclérose en plaques de se déclarer si l’on vaccinait les enfants contre le virus d’Epstein-Barr, sachant que l’on ne dispose pas pour l’instant d’un vaccin », selon le Pr Pelletier.
« Ce fameux virus d’Epstein-Barr, une fois contracté, il est caché dans notre organisme dans les lymphocytes B, eux-mêmes impliqués dans la réaction inflammatoire liée à la sclérose en plaques. Cela pourrait expliquer en particulier que certains traitements ciblant les lymphocytes B, des anticorps monoclonaux, ont une efficacité extrêmement importante contre la sclérose en plaques », a-t-il avancé, rapporte 20 Minutes.