Triomphe et ferveur pour le retour des médaillés olympiques algériens
Les médaillés olympiques algériens, parmi lesquels la boxeuse Imane Khelif et la gymnaste franco-algérienne Kaylia Nemour, ont été célébrés en grande pompe à leur retour en Algérie le 12 août.
Dès leur arrivée à l'aéroport d'Alger, ils ont été accueillis avec ferveur par une foule de supporters enthousiastes, bravant une chaleur torride pour rendre hommage à leurs héros. Par la suite, les champions ont été reçus avec honneur par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderahmane Hammad, en présence des familles des athlètes, notamment celle d'Imane Khelif, 25 ans, qui a été malgré elle au cœur d'une polémique sur son genre lors des Jeux.
Les athlètes, drapés dans les couleurs nationales, ont brandi fièrement leurs médailles sous les acclamations des spectateurs scandant « Tahia Imane » (vive Imane), au son de la zorna et des tambours. Imane Khelif, la figure centrale de cette délégation, a exprimé sa gratitude envers le peuple algérien pour son soutien face à la « campagne acharnée » qui l'a visée. « La réponse se trouvait dans les résultats de chaque match. Je voulais montrer la force et la présence des femmes en général, et des femmes algériennes en particulier », a-t-elle déclaré.
Imane Khelif, qui avait participé aux Jeux de Tokyo sans susciter de controverse, s'est retrouvée au centre d'une polémique relayée par les réseaux sociaux et alimentée par des milieux conservateurs. Cette situation est survenue dans un contexte de différend entre le Comité international olympique (CIO) et la Fédération internationale de boxe (IBA). « La femme algérienne est un exemple et un modèle pour le monde entier », a affirmé Khelif. Son entraîneur, Mohamed Chaoua, a ajouté : « Grâce à Dieu, nous avons rétabli l'honneur de l'Algérie et fait flotter le drapeau algérien à Paris, ce qui est le plus important. Nous avons apporté de la joie au peuple algérien et restauré l'honneur des femmes algériennes. »
Face à cette campagne de dénigrement, l'avocat d'Imane Khelif, Me Nabil Boudi, a annoncé le 10 août que la boxeuse avait déposé plainte à Paris pour cyberharcèlement aggravé.