Tuerie au Burkina Faso : L'UE condamne fermement une "attaque terroriste"
L'Union européenne a vigoureusement condamné une "attaque terroriste" qui a coûté la vie à "des centaines de victimes
L'Union européenne a vigoureusement condamné une "attaque terroriste" qui a coûté la vie à "des centaines de victimes, principalement des civils," dans la région du Centre-Nord du Burkina Faso, selon une déclaration faite ce mercredi par Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne.
L'attaque, revendiquée par le Groupe (GSIM), un groupe extrémiste affilié à Al-Qaïda, a eu lieu le 24 août 2024 à Barsalogho. Selon des témoignages recueillis par le "Collectif Justice pour Barsalogho" (CJB), les forces armées burkinabè auraient contraint les habitants à quitter la ville pour creuser une tranchée, les exposant ainsi à cette attaque meurtrière. Toutefois, les autorités burkinabè n'ont pas encore communiqué de bilan humain officiel.
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L'UE a exprimé sa solidarité avec le Burkina Faso, offrant ses condoléances aux familles des victimes et souhaitant un prompt rétablissement aux blessés. Dans son communiqué, Josep Borrell a exprimé sa vive préoccupation face à la détérioration de la sécurité dans le pays et dans la région du Sahel. Il a également réaffirmé l'engagement de l'UE à soutenir le peuple burkinabè et à lutter contre le terrorisme dans la région.
Depuis un an, les autorités issues du coup d'État militaire au Burkina Faso ne divulguent plus les bilans des victimes des violences jihadistes, qu'elles soient civiles ou militaires. Le lendemain de l'attaque, quatre ministres burkinabè et le chef d'état-major des armées se sont rendus à Kaya, chef-lieu de la région, où des blessés ont été évacués avant de se rendre à Barsalogho.
Carol Flore-Smereczniak, coordinatrice humanitaire des Nations Unies au Burkina Faso, a exprimé sa "profonde tristesse" face à cette perte massive de vies humaines, y compris celles de deux travailleurs humanitaires. Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, a également condamné l'attaque, soulignant la gravité de la situation sécuritaire dans la région.
Depuis 2015, le Burkina Faso est en proie à des attaques terroristes qui ont fait plus de 20 000 morts, selon les données de l'ONG Acled, qui recense les victimes des conflits à travers le monde.