Tunisie: Grève de faim au Parlement pour protester contre la violence des Frères musulmans
La violence de l'organisation des Frères musulmans et les pratiques de Ghannouchi ont poussé deux des représentants du Bloc démocratique au parlement tunisien à entamer une grève de faim
Ce lundi, la grève a été annoncée par les députés Monia al-Ayari et Samia Abbou dans la salle du Parlement, notant que le Bloc démocrate a ouvert un sit-in depuis le début du mois de décembre dernier.
Les raisons du sit-in et de la grève de faim sont dues au refus du chef du mouvement des Frères Ennahda, Rashid Ghannouchi, de publier un communiqué dénonçant les violences pratiquées par le chef de la Coalition d’al-Karama, Saif Makhlouf, contre le député Anwar Bahdh.
Makhlouf avait attaqué le député avec un objet pointu, ce qui lui a causé des blessures sur son corps dont une profonde.
Dans la déclaration du Bloc démocratique (qui comprend à la fois le Mouvement populaire nationaliste et le courant démocratique à orientation sociale), la violence de l'organisation des Frères musulmans a représenté un choc pour les Tunisiens à l'intérieur et à l'extérieur du Conseil, et une stigmatisation dans son histoire.
La déclaration a précisé que la violence des Frères musulmans est «l’aboutissement d’un programme dans lequel ils sont passés d’une agression morale contre l’État civil à la division idéologique des Tunisiens, à la menace de leurs violateurs de« se casser le nez », à empêcher les institutions du conseil de se réunir et à se terminer par des violences physiques.
Mounira Ayari estime que la coalition al-Karama “soutient le terrorisme et le Jihad en Syrie”. Elle l’accuse de vouloir “diviser les Tunisiens et d’œuvrer à la radicalisation de l’Etat”.
Samia Abbou avait annoncé ce dimanche avoir commencé une grève de la faim illimitée “jusqu’à ce que le président de l’ARP publie une déclaration dénonçant la violence et ses auteurs”.