Tunisie : la veuve de feu El Brahmi accuse Ghannouchi de l’assassinat de son mari, salue les mesures du Président Saïd
La veuve du martyr El Brahmi, Mbarka Aouania a évoqué à "Al-Ain" News sa bataille contre les Frères musulmans en vue de rendre justice à son mari, accusant le chef du mouvement Ennahda, Rached Ghannouchi, d’être impliqué dans l’assassinat de son mari.
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Quelques jours après la commémoration de l’assassinat de Mohamed El Brahmi, par le service secret des Frères musulmans en Tunisie, la veuve du martyr El Brahmi, Mbarka Aouania a évoqué à "Al-Ain" News sa bataille contre ce Groupe terroriste en vue de rendre justice au défunt, accusant le chef du mouvement Ennahda, Rached Ghannouchi, d’être impliqué dans l’assassinat de son mari.
« Les Tunisiens ont récemment commémoré le 9è anniversaire de l'assassinat du martyr Hajj Mohamed El Brahmi, ex-député à l'Assemblée nationale constituante (à l'époque) et secrétaire général du Parti le Courant populaire », a indiqué Mme. Mbarka Aouania dans une interview exclusive à Al-Ain News.
A ce propos, elle a accusé les Frères musulmans d’avoir assassiné son mari, rappelant que ce crime abject a été revendiqué par l’organisation terroriste Ansar al-Charia (Les défenseurs de la charia), qui a prêté allégeance à Daech et son relai en Tunisie et dans tout le Maghreb.
« Depuis le 25 juillet 2013, je poursuis ces criminels en justice », a ajouté Mme. Aouania regrettant que ces individus étaient protégés sous le règne des Frères musulmans par un service de sécurité parallèle qui a infiltré le ministère de l'Intérieur mais également par la Justice infiltrée à l’époque par le mouvement terroriste Ennahda, qui a œuvré dès son arrivée au pouvoir à s’emparer des services névralgiques de sécurité et de l'administration, réputés depuis l'indépendance pour son professionnalisme et son indépendance ».
« Dès que nous avons appris la nouvelle de l’assassinat du défunt, nous avons fermement condamné le mouvement Ennahda, responsable de la propagation des idées de takfir, d'extrémisme et de violence dans notre pays », a-t-elle dit citant l’octroi de licences à des associations takfiristes qui perçoivent un financement important de l'étranger (...) Elles œuvraient à répandre les idées de violence et de haine », a-t-elle expliqué.
Et d’ajouter : « des membres des Frères musulmans à l'Assemblée nationale accusaient leurs opposants d'apostasie sous la coupole du Parlement, devant les caméras de télévision et dans les meetings populaires devant leurs sympathisants ».
«En outre, les Frères musulmans ont cautionné l'existence de camps d'entraînement aux armes et d’entrepôts d'armes et de munitions dans des villes, des villages et des montagnes, car ils attendaient le moment opportun pour faire main basse sur la Tunisie», souligne la veuve d'El-Brahmi.
Erosion de la popularité des Frères musulmans en Tunisie
Evoquant l'avenir des Frères musulmans en Tunisie, Mme. Aouania a estimé que "des résidus de cette organisation terroriste sont encore actives, d’autant plus que certaines parties étrangères les protègent toujours et œuvrent à les sauver pour se servir d’eux par la suite dans d'autres agendas subversifs », soulignant que « la popularité des Frères musulmans a connu une érosion totale en Tunisie ».
Les simples citoyens qui les voyaient comme des protecteurs de la religion avaient réalisé que ce courant n'avait rien à voir avec la religion, et ceux qui croyaient en leurs promesses électorales de prospérité étaient convaincus qu'ils étaient à l’origine de la crise tunisienne, a-t-elle martelé.
La veuve d'El-Brahmi a souligné que les pays européens devraient considérer les Frères musulmans comme des mercenaires.
Les mesures du Président ont permis de barrer la route aux desseins des Frères musulmans
Concernant des mesures prises par le président tunisien, Kais Saied Mme. Aouania a estimé que le président était intervenu pour arrêter une farce, à travers le gelé du Parlement et le limogeage du gouvernement.
La veuve d’El Brahmi a précisé que « la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature par le président tunisien est intervenue, car il s’agissait de l'appareil le plus dangereux qui protège tous ces gens corrompus ».
Le soutien du défunt à l’armée égyptienne a accéléré son assassinat
S’agissant du crime de l'assassinat de son mari, Aouania a rappelé : "Nous avons accusé les dirigeants du mouvement Ennahda de meurtre avec préméditation, ce qu'ils ont au début nié ».
Les services de sécurité, après les mesures du Président, ont enquêté sur cette affaire et confirmé qu'il s'agissait d'un groupe de terroristes et d'espions qui ont profané la sécurité de la Tunisie et la sécurité de son peuple, s’est félicité Mme Aouania.
Et de poursuivre : « actuellement, Rached Ghannouchi fait l’objet de nombreux interrogatoires dur des affaires liées", affirmant : "Cet homme est un agent et fait l'objet d'une enquête sur des affaires d'espionnage, de blanchiment d'argent, de terrorisme (…)».
Concernant la relation d’El Brahmi avec la révolution égyptienne, Aouania a rappelé : "après la révolution du 30 juin en Égypte, le martyr Mohamed El Brahmi a salué à l'Assemblée nationale constituante (le parlement actuellement) le grand peuple égyptien et son armée héroïque qui ont sauvé l’Egypte de ces ennemis.
Et de conclure : "Tous les mots et les interventions du martyr Mohamed El Brahmi au parlement, à la télévision et à la radio mais aussi les journaux et dans ses rencontres avec les citoyens demeurent une réponse forte aux marchands de religion. Ses mots et ses interventions fortes en faveur de la grande armée d'Égypte ont accéléré son assassinat ».