Tunisie : Querelle entre deux grands magistrats relance la question de la réforme de la justice
Les différends ne restent pas cachés entre deux hommes forts de l’institution judiciaire en Tunisie qui a ravivé l’épineuse question de la réforme de la justice.
Selon Jeune Afrique, la querelle entre deux pilier de la haute magistrature tourne au grand déballage et relance l’épineuse question de la réforme de l’institution judiciaire.
Il s’agit de Taïeb Rached, premier président de la Cour de cassation et Béchir Akremi, ex-procureur de la République auprès du tribunal de première instance de Tunis. L’antagonisme entre les deux grands magistrats s’est mué en règlement de comptes par médias interposés.
Mais se choisir pour ring les plateaux de télévision et les colonnes des journaux a été fatal aux deux bretteurs. Béchir Akremi avait ouvert les hostilités en novembre 2020 en accusant Taïeb Rached de corruption financière et d’enrichissement illicite… tout en étant lui-même mis en cause dans la gestion des dossiers sensibles des assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.
Il aurait ainsi cherché à brouiller les cartes en morcelant les dossiers en différentes affaires. Il lui a été notamment reproché de paralyser les procédures en ne se prononçant pas sur le classement ou non des dossiers. Une obstruction à la justice souvent dénoncée par le comité de défense des deux victimes.