Scandale... Ennahda dilapide l'argent des Tunisiens en finançant des lobbies pour redorer son image
Un nouveau scandale vient de secouer le mouvement Ennahda
Après que les Tunisiens aient rejeté et résisté aux méfaits des Frères musulmans en Tunisie, Ennahda a eu recours à des lobbies aux États-Unis pour redorer son image .
Les récentes décisions du président tunisien Kais Saïd, notamment celles de geler les travaux du parlement présidé par Rashid Ghannouchi, chef du mouvement Ennahda, et de limoger le gouvernement, semblent avoir provoqué un choc qui a fait sortir ce qui était dans le nid des frelons d'Ennahda et qui était cachait aux yeux des Tunisiens.
Ennahda a dépensé des sommes colossales pour des contrats passés avec des lobbies internationaux.
Ces contrats visaient à redorer l'image de la Confrérie tunisienne.
Après les accusations portées par la Cour des comptes en Tunisie, contre le mouvement Ennahda il y a quelques mois, d'avoir obtenu de fonds étrangers lors des élections, il a été révélé cette fois-ci qu'un contrat a été conclu par le mouvement avec des lobbies américains après la date du 25 juillet dernier, la date à laquelle le président de la République, Kais Saïd, a gelé les travaux du Parlement dont la majorité des membres appartiennent à Ennahda et ses alliés.
Le siteweb du ministère américain de la Justice a révélé un contrat signé par "Ennahda" avec un lobby le 29 juillet, d'une valeur de 30.000 dollars.
En outre, le chef du mouvement, Rashid Ghannouchi, a écrit un article dans le journal américain "The New York Times", visant à sympathiser avec l'opinion publique après que la communauté internationale ait rejeté ce qu’il a appelé un "Putsch du président Saïd contre la légitimité". Les observateurs estiment que cet article s'inscrit dans le cadre du contrat de lobbying précité mais aussi pour tenter de consolider la position politique d'Ennahda et à redorer son image auprès de la communauté internationale.
Redorer l'image des Frères musulmans
De son côté, le mouvement a démenti avoir signé le contrat de "lobbying" aux Etats-Unis. Il a indiqué dans un communiqué rendu vendredi 6 août, que suite aux informations faisant état de la signature dudit contrat, « le mouvement qui demeure conforme aux procédures de la loi tunisienne est contrôlé par la Cour des comptes, et n'a signé aucun contrat avec aucune institution hors du pays, ni par l'intermédiaire de son représentant légal, ni par l'intermédiaire de l'une quelconque de ses institutions ou dirigeants.
Le communiqué a souligné que le mouvement n'a effectué aucun transfert financier à l'étranger et n'a reçu aucun transfert financier de l'étranger, ajoutant que "le mouvement n'est responsable que des décisions et instructions de ses dirigeants et institutions et n'assume aucune autre responsabilité en dehors cela."
Des observateurs ont critiqué le fait qu'Ennahda n'ait pas nié la présence des signataires du contrat hors de Tunisie, et le mouvement n'a pas condamné ce comportement même si ce dernier a été signé à son insu.
Dans ce contexte, le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Mohsen Al-Dali, a déclaré dans un communiqué de presse vendredi 6 août que "le ministère public est au courant du contrat de "lobbying" conclu par Ennahda avec une société de lobbying à la fin du mois de juillet dernier, qui a été publié sur le site officiel du ministère de la Justice américain". Al-Dali a ajouté que « le Parquet est en train de mener les enquêtes nécessaires pour prendre les mesures adéquates, soit en ouvrant une nouvelle enquête, soit en incluant ce contrat dans l'affaire en cours liée au contrat de lobbying conclu par le mouvement Ennahda lors des élections législatives de 2019".
Les mêmes documents ont montré qu'Ennahda est un ancien "client" des lobbies, puisqu'il a signé un autre contrat il y a des années avec la même organisation, Burson-Marstler.
Le mouvement Ennahda a eu recours à un soutien extérieur après son échec à obtenir une mobilisation populaire et politique interne contre les décisions de Saïd de geler le Parlement, de retirer l'immunité de ses membres et de limoger le gouvernement.
Les deux anciens et nouveaux contrats conclus par le mouvement, et les documents montraient la signature d'Ennahda sur leur contenu, des contrats s'élevant à 2 milliards de dinars tunisiens, dont la Cour des comptes de Tunisie y avait ultérieurement fait référence.