Turquie: Erdogan déploie ses troupes dans la région pour oublier l’humiliation de l’Empire ottoman

Le président turc Recep Tayyip Erdogan déploie ses troupes en Syrie et en Libye, entend rétablir la puissance de son pays, selon Le Monde.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan déploie ses troupes en Syrie et en Libye, entend rétablir la puissance de son pays, selon Le Monde.
D’après le quotidien français, Le dépeçage de l’Empire ottoman dans la Grande Guerre reste une humiliation pour la Turquie, ajoutant que : « le président turc et son nouvel allié libyen, Faïez Sarraj, le chef du gouvernement el-Wifak, font une alliance susceptible de changer la donne stratégique en Afrique du Nord et en Méditerranée ».
Toujours selon le Monde, Erdogan et Sarraj, réunissent à huis clos, le 27 novembre dernier à Dolmabahçe, pour accorder à déployer des cartes de la Libye et de la Méditerranée, dotées de nouvelles lignes de partage.
A ce moment précis, Faïez Sarraj est en mauvaise posture. Acculé en Libye par l’offensive lancée par le maréchal dissident Khalifa Haftar, commandant en chef de l'Armée nationale libyenne, sur son fief de la Tripolitaine, il n’a d’autre issue que de s’accrocher à la bouée de sauvetage que lui tend son nouvel allié, a rapporté Le Monde.
En contrepartie d’une aide militaire et logistique en Libye, le gouvernement de Tripoli accepte le principe d’une délimitation maritime censée satisfaire les ambitions d’Ankara en Méditerranée orientale.
Une fois son hôte parti, Erdogan savoure sa victoire. « Grâce à cette coopération militaire et énergétique, on a renversé le traité de Sèvres », dira-t-il lors d’une intervention télévisée juste après la deuxième rencontre de Dolmabahçe avec Sarraj, le 16 décembre. Erdogan est habité par l’histoire. Il pense avoir une revanche à prendre sur elle.
Le monde a vu que, malgré il y a cent ans, a traité de Sèvres, signée en 10 août 1920, ce traité censé organiser le dépeçage de l’Empire ottoman au sortir de la première guerre mondiale, et bien que nul et non avenu, est resté comme une plaie dans l’inconscient collectif.