Tensions en Méditerranée : que se passe-t-il entre la Grèce, la Turquie et la France?
La découverte, ces dernières années, de vastes gisements gaziers dans la zone maritime en Méditerranée, a attisé l’intérêt de la Grèce et de la Turquie.
La découverte, ces dernières années, de vastes gisements gaziers dans la zone maritime en Méditerranée, a attisé l’intérêt de la Grèce et de la Turquie.
Les tensions entre ces deux pays se sont renforcées avec une escalade dans cette course aux gisements, alors que la Turquie a envoyé 10 août un nouveau navire de recherches pour repérer des sources d’hydrocarbures.
Le 11 août, Ankara a annoncé l’envoi d’un navire sismique « Oruç Reis » dans les eaux méditerranéennes, près de l’île grecque de Karpathos. L’objectif : repérer d’éventuelles sources d’hydrocarbures dans cette zone riche en gisements gaziers.
L’annonce a fait mouche du côté d’Athènes : le même jour, le ministère des Affaires étrangères grec a dénoncé une « nouvelle escalade grave » et a pointé du doigt le « rôle déstabilisant » de la Turquie.
Le lendemain, le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a déclaré quant à lui ne pas souhaiter aggraver les tensions avec la Turquie, mais a maintenu que son pays n’hésiterait pas à répondre à d’éventuelles « provocations ».
Lors d’un appel téléphonique avec Kyriakos Mitsotakis, le président français Emmanuel Macron a réaffirmé 12 août, le soutien de la France à la Grèce et a encouragé l’Union européenne à faire de même, dans la lignée de l’appel grec à organiser un « sommet ».
Dans un communiqué, l’Elysée explique que le président « a fait part de sa préoccupation au sujet des tensions provoquées par les décisions unilatérales de la Turquie en matière d’exploration pétrolière » et appelle à « un dialogue apaisé entre pays voisins et alliés au sein de l’Otan ».
Le 23 juillet, Emmanuel Macron critiquait déjà la « violation » des souverainetés grecques et chypriotes par la Turquie, également à propos de l’exploitation des ressources de gaz en mer.
La France a déployé par ailleurs deux chasseurs Rafale et deux bâtiments de la marine nationale dans la zone de tensions, concordant avec l’intention du président français de « renforcer temporairement la présence militaire française en Méditerranée orientale dans les prochains jours ».