La Turquie reproche à la Suède et à la Finlande de ne pas approuver ses demandes d'extradition
La Turquie reproche à la Suède et la Finlande de ne pas approuver ses demandes d'extradition des personnes qu'elle accuse d'être membres d'«organisations terroristes», a rapporté lundi 16 mai l'agence étatique turque Anadolu.
Ankara avait menacé vendredi de bloquer le processus d'élargissement de l'Otan à ces deux pays nordiques, qui requiert l'unanimité des membres de l'Alliance.
Aucune de 33 demandes d'extradition envoyées par Ankara n'a reçu de réponse positive de la part de Stockholm, ni de Helsinki au cours des cinq dernières années, a affirmé Anadolu citant des sources du ministère turc de la Justice. Selon l'agence étatique, les demandes d'extradition concernaient des personnes recherchées par Ankara pour être membres du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) ou du mouvement de Fethullah Gülen.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, autrefois allié à Fethullah Gülen, prédicateur résidant aux États-Unis, l'accuse d'avoir ourdi contre lui une tentative de coup d'État en juillet 2016 et le considère comme un «chef terroriste». Recep Tayyip Erdogan avait exprimé vendredi son hostilité à l'adhésion des deux pays nordiques à l'Otan, leur reprochant de servir d'«auberge aux terroristes du PKK», les rebelles kurdes turcs.
La Turquie reproche à la Suède et à la Finlande - et surtout à Stockholm - de faire preuve d'une trop grande mansuétude vis-à-vis du PKK, bien qu'il soit sur la liste de l'UE des organisations terroristes, selon Le Figaro.