Le Liban a un "problème évident avec son système de gouvernance", affirme l’UE
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a estimé ce dimanche que le Liban a un "problème évident avec son système de gouvernance"
Il a exhorté à nouveau les responsables à "mettre leurs querelles de côté" et former le nouveau gouvernement, attendu depuis août dernier, sans quoi le pays risquait un "effondrement financier total" et les dirigeants s'exposeraient à des sanctions.
Le Liban est sans gouvernement actif depuis août 2020, après la démission du cabinet de Hassane Diab intervenue dans la foulée de la double explosion dans le port de Beyrouth.
Saad Hariri avait été désigné en octobre et il est depuis prisonnier d'un imbroglio politico-personnel avec le chef de l'État et son camp politique, dirigé par son gendre Gebran Bassil.
Cette semaine, le président de la Chambre Nabih Berry a ouvertement pris position en faveur de Saad Hariri, ce qui a provoqué une nouvelle vague de tensions entre les différentes parties. La mise sur pied d'un cabinet est pourtant cruciale pour mettre en œuvre des réformes, condition sine qua non à des aides internationales qui permettraient d'aider le Liban à se sortir d'une crise profonde, marquée par une hyperinflation, la paupérisation de la moitié de la population et des pénuries de produits de première nécessité.