ONU /Ukraine : Zelensky est autorisé à s’exprimer à distance pour ses déclaration
Les États membres de l'ONU ont autorisé ce vendredi 16 septembre de façon exceptionnelle le président ukrainien à s'exprimer par l'intermédiaire d'un message vidéo lors de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies .
À partir de mardi, quelque 150 chefs d'États et de gouvernements doivent défiler à la tribune de l'Assemblée générale à New York. Alors qu'en raison du Covid-19, ces deux dernières années les discours avaient eu lieu totalement ou en partie en virtuel, les règles habituelles s'appliquent de nouveau cette année. Seuls les présents peuvent parler.
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Mais plus de 50 États, dont l'Ukraine, les États-Unis, la France, la Turquie, le Royaume-Uni, ou encore la Corée du Sud et la Colombie, ont soumis une proposition pour faire une exception pour le président Volodymyr Zelensky.
Le texte note «avec préoccupation» la situation de certains dirigeants «épris de paix» qui ne peuvent participer en personne aux réunions onusiennes «pour des raisons indépendantes de leur volonté en raison d'une invasion étrangère, d'une agression ou d'hostilités militaires en cours qui les empêchent de quitter leur pays et d'y retourner en toute sécurité», «ou de la nécessité d'assurer leur défense nationale et de s'acquitter des fonctions de sécurité».
Par 101 voix pour, 7 contre (dont la Russie, la Syrie, Cuba et la Corée du Nord) et 19 abstentions, l'Assemblée générale a donc décidé, «sans que cela ne crée de précédent» pour les réunions ultérieures, que «l'Ukraine peut présenter une déclaration préenregistrée de son chef d'État, qui sera diffusée dans la salle de l'Assemblée générale» la semaine prochaine. «Nous regrettons profondément que la guerre de la Russie ne permette pas à notre président de participer en personne», a déclaré à la tribune l'ambassadeur ukrainien Serguiï Kyslytsya, insistant sur des «circonstances très particulières».
Un argument rejeté par l'ambassadeur russe adjoint Dmitry Polyansky, dénonçant la «politisation d'une décision procédurale». «Si l'Assemblée générale est prête à considérer la possibilité de déclarations pré-enregistrées lors du débat général, ce droit doit être accordé à tous ceux qui en ont besoin», a-t-il plaidé. Le Belarus, soutenu par le Nicaragua et le Venezuela, avait d'ailleurs présenté un amendement en ce sens, rejeté par 67 voix contre, 23 pour, et 27 abstentions selon Le Figaro .